Au Mali, le manque de dialyses met les malades souffrant d'insuffisance rénale en danger
Une lettre a été adressée au président malien suite à plusieurs pannes d'appareils de dialyse à Bamako.
Au Mali, les patients souffrant d'insuffisance rénale ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, les hôpitaux Gavardo et Point G de Bamako, qui figurent parmi les plus importants complexes sanitaires du pays, n’offrent plus de soins réguliers à ces malades à cause de la panne des machines de dialyse. Sur les neuf appareils dont dispose l’unité de dialyse de l’hôpital Gavardo, seuls trois sont opérationnels. Une situation qui dure depuis plus de six semaines.
Trop de demandes pour le peu de machines
Un responsable de l'hôpital explique, sous couvert d'anonymat à nos confrères de Maliactu, que la demande est supérieure à l’offre actuellement. "À ce jour, seulement trois appareils de dialyse fonctionnent pour 82 malades dialysés dont 45 femmes", ait-il savoir avant d’assurer que"des dispositions sont en cours pour réparer les machines" en panne.
Plus loin, au niveau du Centre hospitalier universitaire du Point G, plusieurs machines sont également en interruption alors que les patients ne désemplissent pas les lieux. Selon un responsable, l’unité peut recevoir près de 400 malades par semaine pour la dialyse. Conséquence : les patients doivent parfois attendre des heures avant d'avoir un lit.
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Une cinquantaine de générateurs requis
Au Mali, au
moins 13 % de la population âgée de 20 à 50 ans sont touchés par une maladie
des reins. Toutefois, le prix des dialyses n’est pas accessible à tous les malades, malgré la subvention de l’État, en raison des frais d’analyses et de médicaments.
Et depuis peu, "beaucoup de malades n’arrivent pas à faire leurs
dialyses par manque de générateurs. Avec l’insuffisance rénale, si on n’arrive
pas à être dialysé, c’est la mort certaine", indiquait récemment Ibrahima
Dembélé, à la tête de l’amicale des dialysés du Mali (ADM), l'une des deux associations de Bamako regroupant 500 membres.
Il appelle par ailleurs les autorités de son pays, qui ont déjà reçu une lettre les invitant à décanter rapidement la situation, "de tout mettre en œuvre pour que nous puissions avoir au moins une cinquantaine de générateurs". En effet, même si "la transplantation (rénale) est encore mieux", "on peut vivre plusieurs années" en ayant la possibilité de faire régulièrement la dialyse, rappelle Ibrahima Dembélé.
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