Des fistules pour quelques dizaines d'insuffisants rénaux au Gabon
Quand les reins ne fonctionnent plus très bien, une dialyse peut être nécessaire et une machine remplace leur activité.
De nombreux Gabonais souffrent d'une maladie des reins qui peut conduire à une insuffisance rénale. Celle-ci évolue silencieusement et elle est souvent détectée trop tard. Au point où les reins ne fonctionnent plus pour certains patients. Ils doivent alors être dialysés en urgence ou même greffés quand cela est possible.
Mais le Gabon ne dispose que d'un seul centre d'hémodialyse, à Libreville. Certes, le pays s'est associé au Maroc, depuis 2015, pour la création de quatre centres de dialyse à l’intérieur du Gabon. Mais pour l'heure, ces projets n'ont pas encore vu le jour, malgré l'annonce en 2020 du lancement prochain des centres d'hémodialyse de Port Gentil et de Franceville.
La dialyse reste, pourtant, le principal traitement de l'insuffisance rénale. En 2018, près de 300 personnes en ont bénéficié sur le sol gabonais, selon le ministère de la Santé. Pour que la dialyse fonctionne, une courte intervention chirurgicale est nécessaire pour préparer les vaisseaux sanguins à bien supporter la filtration du sang par la machine. Cette opération consiste en la création d'une fistule, c'est-à-dire coudre la veine sur l'artère. Il y a quelques jours, 30 insuffisants rénaux au Gabon ont bénéficié de cette opération, dans le cadre d'une campagne organisée au Centre national d'hémodialyse.
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L'importance de la fistule
Lors d'une dialyse, une machine est reliée à la veine du patient pour nettoyer son sang. Un débit sanguin puissant est nécessaire. La fistule permet ainsi de renforcer le flux sanguin. La suture doit être parfaite pour que le sang puisse circuler correctement. Une fois les deux vaisseaux reliés, la veine s'adapte au nouveau flux sanguin. Le patient doit alors attendre quatre à six semaines avant sa première dialyse.
Lors de la dialyse, l'infirmier doit piquer la fistule à deux endroits pour relier le patient à la machine. Le sang du malade est acheminé jusqu'au dialyseur. Un filtre joue le rôle de son rein et nettoie le sang de ses déchets. Une fois épuré, il emprunte un autre tuyau et retourne dans le corps du patient. Les séances durent 4 heures environ, 3 fois par semaine.
Sans fistule, on peut aussi avoir accès à la dialyse, une machine qui a révolutionné la prise en charge et surtout l'espérance de vie des insuffisants rénaux. Cette deuxième possibilité est la pose d'un cathéter veineux central, dans une des grosses veines au-dessus du coeur (veine du cou, du thorax ou du bras).
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