Variole du singe : la nouvelle souche gagne du terrain en RD Congo
Détectée en septembre dernier, une nouvelle souche de la variole du singe inquiète en République démocratique du Congo (RDC).
"Une menace pour la santé mondiale." Ce jeudi 11 juillet, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a exprimé son inquiétude concernant une poussée épidémique d'une nouvelle souche plus mortelle de la "variole du singe" en République démocratique du Congo. L'OMS a indiqué avoir reçu des signalements de cas de Mpox (la nouvelle terminologie privilégiée par l'OMS) de 26 pays au cours du mois écoulé.
La variole du singe se propage
Lors d'un point presse, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a indiqué que l'Afrique du Sud a fait état récemment de 20 cas de Mpox, dont trois mortels, "les premiers cas dans le pays depuis 2022". Aucun malade n'avait voyagé à l'étranger, "ce qui suggère que les cas confirmés représentent un petit pourcentage de tous les cas et qu'une transmission communautaire est en cours", a-t-il souligné.
La situation en République démocratique du Congo, où une nouvelle souche de la variole du singe, encore plus mortelle, se propage depuis septembre, est particulièrement alarmante. Et cette épidémie ne montre "aucun signe de ralentissement", a ajouté le chef de l'OMS. Au total, 11 000 cas ont été rapportés, dont 445 morts, les enfants étant les plus affectés.
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Qu'est-ce que la variole du singe ?
Le Mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 en République démocratique du Congo, avec la diffusion du sous-type Clade 1, principalement limitée depuis à des pays de l'ouest et du centre de l'Afrique. Les malades sont généralement contaminés par des animaux infectés, par exemple en mangeant de la viande de brousse. Mais en mai 2022, les contaminations par le virus Mpox se sont produites dans le monde entier, affectant principalement les hommes homosexuels et bisexuels.
L'épidémie mondiale de "variole du singe" il y a deux ans avait conduit l'OMS à déclaré une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022.
L'OMS a mis fin à cet état d'alerte, le plus élevé de l'organisation, en mai 2023, mais continue à recommander la vigilance.
La variole du singe "ne disparaitra pas nous vivons dans un monde interconnecté, la propagation de ce virus peut continuer", a prévenu Maria Van Kerkhove, responsable à l'OMS de la préparation aux épidémies.
Quels sont les symptômes de la variole du singe ?
La variole du singe est une maladie zoonotique. Elle est due au virus Monkeypox, qui est proche du virus de la variole humaine. Tous deux appartiennent à la famille des orthopoxvirus. Elle peut se transmettre de l'animal à l'homme et d'une personne à une autre. Les symptômes de la variole du singe sont nombreux. Ils regroupent :
- de la fièvre ;
- des douleurs musculaires ;
- une fatigue ;
- des maux de tête ;
- un gonflement des ganglions lymphatiques au niveau du cou ;
- des lésions sur le corps, notamment des éruptions cutanées vésiculeuses remplies de liquide, qui ressemblent à des pustules et se transforment ensuite en croûtes. La particularité de ces lésions est de se concentrer au niveau de l’anus, des muqueuses génitales et de la bouche. Elles peuvent aussi apparaître au niveau du visage, des mains et du torse.
Dans la majorité des cas, ces symptômes sont bénins et la variole du singe guérit spontanément en deux à quatre semaines. Mais dans 1 à 10 % des cas, les symptômes peuvent évoluer et entraîner des complications sévères, en particulier chez les enfants ou les personnes immunodéprimées.
Comment se protéger de la variole du singe ?
La réduction des situations à risque et l’isolement des malades sont à ce jour les meilleurs outils de lutte contre la variole du singe. Une personne malade est contagieuse dès l'apparition des symptômes. Tant qu'il n'y a pas de symptôme, il n'y a pas de risque de transmission. Mais un isolement strict est impératif dès l’apparition des symptômes et jusqu’à leur disparition complète pour éviter toute contamination.
Cette période d’isolement est généralement de trois semaines. Pour éviter une contamination lors d’un rapport sexuel, le préservatif n’est pas suffisant, car les contacts via la peau et la bouche sont aussi contaminants. Il reste néanmoins essentiel pour protéger des IST comme le VIH ou l’hépatite B.
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