Variole du singe : L'Afrique face à une "urgence de santé publique"
Face à l'épidémie croissante de variole du singe, l'agence de santé de l'Union africaine (UA) a déclaré une "urgence de santé publique".
Elle est partout. La variole du singe gagne du terrain en Afrique. Depuis 2022, plus de 38.000 cas ont été recensés dans différents pays du continent, avec une augmentation de 160% des cas en 2024. Certains pays qui n'étaient pas concernés par cette maladie zoonotique qui peut se transmettre de l'animal à l'homme et d'une personne à une autre. Des nations comme l'Egypte, le Maroc ou encore le Burundi, ont enregistré leurs premiers cas . Face à cette situation, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) a décidé de déclencher son plus haut niveau d'alerte.
Cette annonce, qui va notamment permettre de débloquer des fonds pour l'accès à des vaccins et d'avoir une réponse continentale, intervient à la veille de la réunion du comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour évaluer s'il faut décréter le plus haut degré d'alerte sanitaire au niveau international face à la variole du singe (ou mpox).
Une nouvelle souche de la variole du singe au coeur de l'Afrique
Depuis quelques mois, l'Afrique fait face à la propagation d'une nouvelle souche du virus de la variole du singe. Détectée pour la première en République démocratique du Congo (RDC) et baptisée "Clade Ib", cette nouvelle souche serait plus mortelle et plus transmissible que les précédentes. Des cas ont ainsi été recensés dans diverses zones du continent (Maroc, Egypte, Soudan, Côte d'Ivoire, Liberia, Nigeria, RDC, Rwanda, Kenya, Mozambique, Afrique du Sud...).
Selon l'Africa CDC, le taux de létalité du virus est supérieur à 3% et les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés, représentant au moins 60% des cas. La variole du singe est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. La "Clade Ib" fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.
Espérons aujourd'hui que cette alerte d'Africa CDC conduise à une amélioration significative de l'accès aux diagnostics, aux traitements de la variole du singe ou aux vaccins pour les pays africains. Car lors de l'épidémie mondiale de 2022, très peu de pays africains ont reçu les doses nécessaires pour faire face à la propagation de la maladie.
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