Les anticancéreux deviennent gratuits au Sénégal
Bonne nouvelle pour les malades du cancer au Sénégal. Le gouvernement a décidé de rendre gratuits tous les médicaments contre cette maladie.
Elle continue de s'accélérer. La lutte contre les cancers a pris, en 2022, un nouvel élan au Sénégal. Trois ans après avoir annoncé la gratuité de la chimiothérapie pour les cancers du sein et du col de l’utérus, le président Macky Sall passe la vitesse supérieure. Il veut "faciliter la prise en charge des patients, conformément aux orientations d’équité dans la mise en œuvre de la politique de santé du pays", précise un communiqué du ministère de la Santé.
Si une partie du coût des médicaments contre le cancer était jusque-là subventionnée par les autorités, le gouvernement a décidé aujourd'hui de tout prendre en charge. "Les médicaments anticancéreux sont disponibles et accessibles gratuitement dans toutes les structures dispensant la chimiothérapie", annonce le ministère de la Santé. Autrement dit, les hôpitaux concernés par cette annonce se trouvent essentiellement dans la région de Dakar. On peut notamment citer les hôpitaux d'Aristide Le Dantec, de Fann, de Dalal Jaam, du Général Idrissa Pouye, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et l'hôpital Principal. Loin de Dakar, seuls les hôpitaux régionaux de Thiès et Fatick sont concernés par cette politique de gratuité de médicaments contre le cancer.
Une forte mortalité
"Cette intervention entre dans le cadre du renforcement de l’offre de soins du cancer au Sénégal", explique le ministère de la Santé, avant de faire appel "au sens de responsabilité de tous les acteurs pour le respect scrupuleux de cette directive présidentielle".
D'après les chiffres du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), la mortalité par cancer a doublé en 10 ans sur le sol sénégalais. Si au début des années 2010, moins de 4.000 Sénégalais mouraient d'un cancer, près de 8.000 décès ont été enregistés en 2020. Et on estime qu'au moins 11.000 nouveaux cas sont détectés chaque année.
Pour inverser la tendance et sauver plus de vies, les autorités multiplient leurs efforts. Le dernier en date ? Le lancement du plan national contre le cancer pour la période 2022-2026 qui inclut enfin l'oncologie pédiatrique (les cancers de l'enfant). Fin 2021, le président Macky Sall avait aussi posé la première pierre du Centre national d'oncologie qui sera capable de prendre en charge tous les types de cancer. En parallèle, les capacités de diagnostic précoce ont été augmentées, et le gouvernement l'encourage à travers différentes campagnes. Maintenant que les jalons sont posés, reste à changer nos habitudes.
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