En Côte d’Ivoire, la télémedecine veut réinventer les établissements sanitaires de premier contact
Pour améliorer l'accès aux soins dans le Nord et le Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire, le ministère de la Santé a fait équipé avec Ellipse Projects, une PME spécialisée dans la livraison clé en mains d'infrastructures sanitaires.
Instaurer un système de santé performant. C'est l'objectif que s'est fixé le gouvernement ivoirien qui a lancé, il y a quelques années, un vaste projet de construction et de réhabilitation des structures sanitaires. Parmi ces dernières, les ESPC (Établissements Sanitaires de Premier Contact) occupent une place importante dans la stratégie des autorités. Et c'est la PME française, Ellipse Projects, qui s'occupe de la réhabilitation ou la construction d'environ 300 ESPC urbains et ruraux.
Répartis dans tout le pays, les nouveaux centres de santé de proximité "comprennent un dispensaire, une maternité, des logements pour le personnel, les équipements de bureau, du matériel informatique, des équipements biomédicaux et un groupe électrogène", explique le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique. Et c'est encore une fois Ellipse Projects qui a la lourde tâche de moderniser les ESPC. L'entreprise qui a récemment livré quatre hôpitaux régionaux au Sénégal veut aussi "équiper les centres de santé d'infrastructures de télémédecine" nous confie son président, Olivier Picard.
Faciliter la prise en charge
Avec un infirmier pour 2.200 habitants, la Côte d’Ivoire fournit difficilement tous les soins de base à sa population. Car même si ce chiffre répond aux recommandations internationales (1 infirmier pour 5000 habitants et 1 médecin pour 10.000 habitants), de fortes disparités persistent notamment au niveau du ratio médecin/population dans les différentes régions sanitaires avec 1 médecin/20.000 habitants dans le Cavally-Guemom. Une situation qui entraîne la multiplication des tâches des infirmiers.
Mais l'espoir existe : grâce à la télémédecine, Ellipse Projects espère faciliter le quotidien de ces hommes et femmes de l'ombre. L'idée est que "si l'infirmier n'arrive pas à traiter un patient, il peut demander conseil à un centre qui pourrait se trouver à Dijon par exemple", détaille Picard.
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