Des médecins indiens apportent leur expertise au Cameroun
L'Inde a dépêché plusiuers soignants à Douala, au Cameroun. Une équipe médicale a été envoyée à l'hôpital Laquinitinie afin d'intervenir dans les services d’oncologie et d’hématologie.
Difficile d'avoir ses impressions. Sortie d’une consultation chez l’oncologue, une femme d'un certain âge semble mal en point. Dans un effort perceptible, la mine grimaçante, notre interlocutrice nous demande de revenir la voir plus tard. Elle fait partie des nombreuses femmes qui se font consulter à l'hôpital Laquinitinie de Douala, à l'occasion d'une campagne de consultation et de chirurgie du cancer du sein menée par le médecin indien Garvit Chitkara et son équipe.
"Beaucoup de nos malades arrivent à des stades avancés. La campagne cible particulièrement les cancers du sein. On se rend compte que 75 à 80% de malades arrivent dans les hôpitaux en consultation d’oncologie à des stades avancés“, regrette la Docteure Eugénie Nancy Ndangue Ntone, médecin-chef du service d’oncologie de l’hôpital Laquinitinie.
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Même son de cloche au service d'hématologie de l'hopital Laquinitinie, où le médecin indien Balkrishna Padate et son confrère camerounais Gaston Effa Nsah voient défiler les patients. Vu que Douala ne compte que deux spécialistes des maladies du sang, les consultations sont rarissimes. Mais aujourd'hui, nombreux sont les Camerounais qui profitent de cette campagne pour voir un médecin. Parmi les patients, plusieurs cas "d’hématologie bénigne. Mais aussi des hématologies malignes associées à des cancers“, renseigne le Dr Effa Nsah.
"Une offre de soins supérieure"
Hautement qualifiées, les blouses blanches indiennes éprouvent de l'empathie face aux nombreux patients et n'hésitent pas à multiplier les consultations. La collaboration avec ces médecins étrangers s'explique par "le besoin de proposer une offre de soins supérieure", estime le Dr Gaston Effa Nsah.
“Une chose est sûre, on a toujours besoin d’un apport. Par exemple, la prise en charge du cancer est multidisciplinaire. Ça veut dire que quelqu’un ne s’assoit pas seul dans son bureau et se dit : “je traite les cancers“. Une autre expérience est toujours la bienvenue “, conclut la Dre Eugénie Nancy Ndangue Ntone.
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