Comment la RD Congo tente de se débarrasser de la maladie du sommeil
Alors que l’OMS veut éradiquer la Trypanosomiase Humaine Africaine, ou maladie du sommeil, d'ici 2030, la République démocratique du Congo est l'un des pays africains les plus touchés par ce mal. Jusqu'à quand ?
Elle est en voie d'éradication ! La maladie du sommeil pourrait bientôt devenir un lointain souvenir en Afrique. Si dans les années 1990, on recensait plus de 37.000 cas par an, aujourd'hui on comptabilise chaque année moins d'un millier de nouveaux cas (essentiellement en RD Congo). Si bien que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) espère que cette maladie, qu'on appelle aussi Trypanosomiase Humaine Africaine, soit éliminée d'ici 2030.
Transmise par la piqûre d’une mouche tsé-tsé, la maladie du sommeil s'attaque au système nerveux. Elle se caractérise par des symptômes neuropsychiatriques comme un comportement agressif, une psychose et des perturbations invalidantes du sommeil. Non traitée, elle évolue vers la somnolence, le coma et la mort. Alors qu'on estime qu'environ 65 millions de personnes sont menacées par cette maladie en Afrique subsaharienne, le dépistage et le diagnostic de ce mal sont encore complexes. Car les symptômes de la maladie (en particulier au premier stade de son évolution) ressemblent à ceux du paludisme ou de la grippe, et sont même parfois absents.
La RDC mise sur le fexinidazole
Si dans les années 1990, le traitement contre la maladie du sommeil était à base d'arsenic, aujourd'hui les soins sont moins contraignants pour les patients et les personnels de santé. Fin 2019, la République démocratique du Congo (RDC) a approuvé l'utilisation du fexinidazole, premier traitement entièrement par voie orale contre la Trypanosomiase Humaine Africaine.
Efficace et facile à administrer, ce médicament permet aux autorités d'accélérer leur riposte contre la maladie du sommeil. Une lutte qui pourrait être conclue par l'éradication de la maladie "à partir de 2022-2023", selon Bernard Pécoul, directeur exécutif de l'ONG DNDI qui a également fait équipe avec une société américaine pour développer une solution encore plus pratique : une dose unique.
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