Une nouvelle unité de dépistage des malformations fœtales voit le jour en Algérie

En Algérie, 8.000 bébés naissent avec des malformations congénitales en Algérie chaque année. Parmi eux, 3.000 cas sont urgents et nécessitent une prise en charge dès la naissance.

Kaoutar Adghirni
Rédigé le , mis à jour le
Le CHU de Constantine
Le CHU de Constantine  —  Habib Kaki

Ce 12 octobre, une unité de dépistage des malformations et anomalies fœtales et des troubles de croissance a ouvert au CHU de Constantine. Les femmes enceintes n’ayant pas les moyens d’avoir un suivi de leur grossesse chez un médecin traitant peuvent désormais y bénéficier d’une surveillance de la croissance fœtale.

Les malformations et anomalies congénitales regroupent un ensemble de défauts qui peuvent être chromosomiques (trisomie 13, 18 et 21), morphologiques (c'est-à-dire les organes), ou structurels (qui touche l'ADN par exemple). Certaines anomalies sont d’origine génétique ou dues à une infection contractée par la maman pendant la grossesse. Les facteurs environnementaux ainsi que l’état nutritionnel de la mère peuvent aussi être à l’origine de plusieurs types de malformations fœtales.

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La nécessité du dépistage précoce

L’échographie, les analyses de sang, l’amniocentèse, ou encore le prélèvement de villosités choriales sont des technologies utilisées dans la détection des anomalies congénitales. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elles permettent de "prévenir des incapacités ayant des répercussions importantes à long terme pour les sujets atteints, leur famille, les système de soin et la société".

Bien que la moitié des malformations fœtales soient d’origine inconnue, l’OMS estime que "94 % environ des cas d'anomalies congénitales graves surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire où la mère peut être davantage exposée à une malnutrition ainsi qu’à des agents ou facteurs susceptibles d’induire un développement prénatal anormal ou d’en accroître l’incidence".

Dans le même contexte, la spécialiste en endocrinologie Sabrina Khensal, souligne que "depuis 2006, les unités de santé scolaire ont recensé plus de 1.200 patients ayant un retard statural, dont la majorité des cas présentent un déficit de croissance dû à l’insuffisance nutritionnelle. En deuxième position, ce sont des enfants ayant des carences de croissance, faute d’hormones de croissance, alors que les cas issus de causes tumorales sont très rares".

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