Quand la reconnaissance faciale permet de détecter la trisomie 21
En RDC, des chercheurs viennent de montrer l'importance de la reconnaissance faciale pour mieux identifier les enfants atteints de trisomie 21.
C'est la première cause de déficit mental d'origine génétique. La trisomie 21 est liée à une anomalie génétique : la présence d’un chromosome 21 supplémentaire dans les cellules d'une personne. Connue aussi sous le nom de syndrome de Down, la trisomie 21 est associée dès la naissance à de nombreuses complications comme des malformations cardiaques ou des problèmes d'apprentissage. Mais de Kinshasa à Yaoundé, ce mal n'est pas facile à diagnostiquer.
Pour y remédier, des chercheurs ont testé la technologie de reconnaissance faciale pour détecter cette pathologie. Et les résultats de leur étude laissent entrevoir une lueur d'espoir : à Kinshasa, les analyses faciales ont su distinguer 92% des cas confirmés. Pourtant, ce n'est pas la première fois que des scientifiques utilisent la reconnaissance faciale. Cette technologie avait déjà été testée en 2016 sur la trisomie 21 et d'autres syndromes. De là à espérer sa banalisation pour faciliter le dépistage de certaines maladies, il n'y a plus qu'un pas.
Une solution accessible
"La technologie de reconnaissance faciale permet une détection rapide et à un prix abordable des individus à risque qui peuvent ensuite recevoir un diagnostic définitif avec des méthodes génétiques", explique Eric Vilain, l'un des co-auteurs de l'étude, à nos confrères de SciDev.
Actuellement en RDC, il faut débourser 500 dollars pour un diagnostic de la trisomie 21. Mais l'utilisation de la technologie de reconnaissance faciale réduirait le coût à 10 dollars. Une bonne nouvelle quand on sait que la grande majorité des enfants congolais atteints de trisomie 21 ne dépassent pas l’âge de deux ans, en raison de l'absence de diagnostics et de traitements.
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