Un an après le début de la vaccination anti-Covid, la méfiance des Ivoiriens s'estompe
Un an après le lancement de la vaccination contre le Covid-19 en Côte d'Ivoire, plus de 22% de la population a bénéficié d’au moins une dose de vaccin.
L’OMS répète le même message depuis des mois. Pour en finir avec la pandémie, il faut rendre les vaccins accessibles à tous. Mais c’est loin d’être le cas. Tedros Ghebreysus, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le rappelait le 1er décembre dernier. Si depuis, la livraison des sérums anti-Covid s'est accélérée en Afrique, il reste encore beaucoup à faire, notamment en Côte d'Ivoire qui espère vacciner 70% de sa population d'ici la fin de l'année.
Un an après l'administration des premières piqûres contre le coronavirus, plus de 4 millions de personnes sont totalement vaccinées. Ce qui représente environ 15% de la population ivoirienne. Et pourtant, cette campagne de vaccination anti-Covid avait, au départ, du mal à séduire les Ivoiriens.
Une nouvelle stratégie payante
En mars dernier, les vaccins anti-Covid se heurtaient à un mur de méfiance qui s’est forgé dans les milieux populaires et même chez des jeunes cadres. Alors qu’ils sont capables d’accueillir jusqu’à 300 personnes par jour, les centres de vaccination de la capitale et ses environs peinent, à l'époque, à atteindre 20 personnes. Mi-avril, Pierre Dimba, tout juste nommé ministre de la santé fait le même constat : l’infox se propage sur les réseaux sociaux, décourage les candidats au vaccin et plombe la campagne de vaccination en Côte d’Ivoire. Face à cette situation, les autorités ont décidé de changer de stratégie.
Pour convaincre des dizaines de milliers d’Ivoiriens de l’efficacité des vaccins et surtout couper court aux folles rumeurs sur les effets secondaires néfastes, Pierre Dimba n'a pas hésité à impliquer le maximum de canaux de diffusion, notamment les influenceurs sur les réseaux sociaux, les guides religieux et les leaders communautaires ainsi que les élus locaux. Il a aussi déployé des cliniques mobiles : de grands bus médicalisés qui sillonnent les endroits les plus fréquentés pour sensibiliser, mobiliser et vacciner les populations. Résultat : au bout de quatre semaines, la Côte d’Ivoire a réussi à passer de 2.000 personnes vaccinées par jour à plus de 20.000 personnes. A ce stade, plus de 9,8 millions de doses ont été administrées.
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