Touba, de l’islam à la médecine
Touba, haut-lieu sénégalais du pèlerinage mouride, s’ouvre à la modernité. Après avoir longtemps enseigné les sciences islamiques, la cité de Cheikh Ahmadou Bamba a lancé des cours pour former des infirmiers et des sages-femmes.
Berceau du mouridisme, la ville religieuse de Touba a inauguré en février dernier le complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF). La particularité de ce bijou qui a coûté 37 milliards de francs CFA ? Il accueille la première promotion d’étudiants spécialisés en sciences infirmières et obstétricales. Ces derniers sont formés à l'Institut supérieur des sciences et métiers de la santé (I2SMS), rattaché au CCAK-EF.
"Les enseignements se déroulent comme prévu. Pour le moment, nous avons choisi de démarrer avec une filière, celle des sciences infirmières et obstétricales", a confié le professeur Serigne Moussa Badiane, coordonnateur de l'I2SMS qui souhaite particulièrement améliorer la santé de la mère et l'enfant dans la commune de Touba où vivent près d’un million de personnes.
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Former 10.000 personnes
Avec l'objectif d'allier tradition islamique et modernité, ce nouveau complexe est "né de la vision éducative et des principes religieux de Cheikh Ahmadou Bamba". Il s'inscrit dans le cadre du programme de modernisation, de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures hospitalières sénégalaises afin de pallier les déserts médicaux. À terme, il pourra "accueillir 10.000 apprenants".
Après avoir longtemps souffert d'un déficit en structures sanitaires, Touba sera donc à même de lutter contre le manque de spécialistes qui fait souvent défaut dans les hôpitaux sénégalais, surtout dans les établissements sanitaires des zones rurales.
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