Pourquoi les mères guinéennes meurent lors des accouchements?
En Guinée-Conakry, le taux de mortalité maternelle reste trop élevée. En cause, la réticence de nombreuses familles aux méthodes de contraception et les conditions d'accouchement.
La Guinée s'est engagée à promouvoir la santé maternelle sans risque. C'était en 1994 lors de la conférence internationale de la population et le développement au Caire, mais l'atteinte de cet engagement ne semble pas relever le défi car cette mortalité chez les femmes demeure un problème de santé publique.
Avec un nombre plus de 550 décès maternels sur 100 000 naissances, la Guinée figure parmi les pays où le taux de mortalité maternelle chez les femmes est le plus élevé.
La réticence dans les familles
D'abord, de nombreuses familles restent opposées aux produits de contraception même quand les femmes ne sont plus en bonne santé. "Je suis contre l'utilisation des contraceptifs, moi je veux beaucoup d'enfants. Seul Dieu est capable de les nourrir", nous confie ainsi un père de famille vivant au sud de la Guinée (Nzerekore).
Il y a également d'autres facteurs de risque : l'automédication, le refus d'accoucher dans les structures sanitaires et l'ignorance des femmes n'ayant pas accès à l'éducation favorisent cette hausse de mortalité maternelle.
La contraception reste rare
Favoriser l'accès aux méthodes de contraception est un autre chantier à mener. Malgré les efforts fournis par des associations, le gouvernement et le coût réduit de ces produits, les femmes ont du mal à se faire planifier. Selon la Directrice préfectorale de la santé, le Docteur Sogbö Teoro "la plupart de ces femmes accouchent dans les cliniques informelles, maisons d'accouchement et de soi-disantes pharmacies. C'est en ces lieux que ces femmes meurent faute de conditions requises".
Si les méthodes de contraception contribuent à la réduction de la mortalité maternelle et la morbidité chez les femmes en Guinée, seule une femme sur 10 utilise une méthode de contraception.
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