L'allaitement est-il une bonne méthode de contraception ?
L'allaitement comme méthode de contraception ? Certaines femmes choisissent cette "contraception" après avoir eu un bébé. Mais cette méthode n'est pas infaillible et nécessite de prendre quelques précautions.
On n'y pense pas assez ! Avoir recours à une contraception après un accouchement est essentiel. Car les femmes peuvent être de nouveau fertiles dès 3 semaines (21 jours) post-partum. Il faut donc se protéger pour éviter une autre grossesse très rapprochée, qui peut être dangereuse pour la mère comme pour son futur bébé. Certaines femmes choisissent de renoncer à une contraception classique car l'allaitement les protégerait d'une nouvelle grossesse. On parle de MAMA, la Méthode de l'Allaitement Maternel et de l'Aménorrhée.
Lorsqu'une femme allaite, elle fabrique de la prolactine, une hormone responsable de la production de lait chez la mère. Et cette hormone, activée par les tétées, a un effet contraceptif : elle freine la sécrétion des hormones qui déclenchent le cycle menstruel et donc, l'ovulation. En théorie, l'allaitement est bien un moyen de contraception.
Des conditions à respecter
Mais attention : la méthode MAMA n'est pas infaillible et surtout, elle demande le respect de plusieurs critères bien précis ! Pour que la maman soit protégée, il faut :
- que l'allaitement soit exclusif. Le lait maternel doit être la seule source d'alimentation du bébé, aucun complément ne doit entrer dans son alimentation.
- que la mère fasse au minimum 6 tétées par jour
- que les tétées soient espacées de maximum 4h en journée, et maximum 6h la nuit
- que la maman n'ait aucun saignement. Tout saignement indique un retour de couches (les premières règles post partum) et donc une reprise de l'ovulation et de la fertilité.
Si ces critères sont tous respectés, alors l'allaitement peut-être une méthode contraceptive relativement efficace. Mais attention, on estime que 2% des femmes ayant recours à la méthode MAMA tombent enceintes.
Une méthode faillible
Ce chiffre peut paraître faible, mais cette marge d'erreur peut avoir de graves conséquences. Retomber enceinte quelques semaines ou quelques mois après avoir donné naissance est loin d'être simple. Il faut pouvoir assumer l'arrivée d'un deuxième bébé, alors même qu'on s'occupe déjà d'un nourrisson. Et les grossesses très rapprochées sont considérées comme des grossesses à risque. Pour éviter une nouvelle grossesse non désirée, il est donc recommandé d'utiliser une autre méthode contraceptive.
Votre médecin peut vous prescrire une pilule progestative, qui sera fiable et sûre pour les jeunes mamans dont le risque de thrombose veineuse est plus élevé. Les dispositifs intra-utérins, ou stérilets, sont aussi recommandés pour les femmes qui viennent d'accoucher (dès 4 semaines post-partum) et ne souhaitent pas un nouvel enfant avant quelques années. Enfin, il y a bien sûr les préservatifs. Quel que soit votre choix, le plus important est d'être au courant des risques et de pouvoir choisir en toute sérénité le moment de votre prochaine grossesse. Alors, n'hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre sage-femme. Ils sauront vous conseiller et trouver une solution adaptée.
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