Le Sénégal renforce les capacités des techniciens biomédicaux, les mécanos de l'hôpital
Au Sénégal, une vingtaine de techniciens biomédicaux ont bénéficié d'une formation sur les dernières techniques de métrologie et d'étalonnage.
Ils sont indispensables ! Garants du bon fonctionnement du matériel dans un établissement de soins, les techniciens biomédicaux interviennent là où se trouvent des appareils médicaux. Ils assurent leur maintenance, organisent la mise en service des nouveaux équipements et forment le personnel de santé aux nouvelles techniques.
Mais alors que les machines ne cessent de se développer et que le Sénégal s'est doté de nouveaux hôpitaux, même les techniciens ont besoin régulièrement de se former. C'est ce qui a motivé l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) a organisé une session de formation sur les dernières techniques de métrologie, calibration et étalonnage. Au total, 25 techniciens venus des quatre coins du Sénégal ont pu profiter de cette formation.
"Les techniciens de maintenance jouent un rôle important dans notre système de santé, sur la maintenance, la réparation et l’entretien des équipements, mais il y avait un volet qu’on laissait en rade, c’est la métrologie", a expliqué Amad Diouf, directeur des Infrastructures, des équipements et de la maintenance au ministère de la Santé. Avant d'ajouter que "le Covid nous a renseigné qu’il y a une urgence d’investir sur le système de santé, mais aussi une urgence d’investir sur le laboratoire qui est le département le plus sollicité par rapport aux diagnostics et d’autres aspects’’.
"Un rôle à jouer"
Bien qu'ils secourent uniquement les machines en souffrance, les techniciens biomédicaux ont un rôle important dans l'accès aux soins. Car tous les appareils d'une structure sanitaire n'ont aucun secret pour ces hommes et femmes de l'ombre. Leur rôle est même déterminant : une panne trop longue sur certaines machines peut avoir des répercussions graves et mettre en danger la vie des patients.
Pour le Professeur Souleymane Mboup, président de l’Iressef, "cette formation et la dotation d’équipements de maintenance, et surtout de métrologie, viennent à point nommé. Car la détection précoce des épidémies fait intervenir trois piliers essentiels du diagnostic au laboratoire, à savoir des réactifs disponibles et bien conservés, un personnel formé et des équipements fonctionnels et bien calibrés".
Toujours selon cet épidémiologiste, les 25 techniciens biomédicaux formés par son institut ont désormais "tous un rôle à jouer dans l’élévation du laboratoire au centre du système de santé de notre pays, pour faire face efficacement aux menaces de santé publique".
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