Le Maroc tente de sauver une agriculture qui meurt de soif
Très touché par les pénuries d'eau, le Royaume chérifien essaie de trouver une solution. Pour sauver l'agriculture dans les différentes régions marocaines, le gouvernement a débloqué un milliard d'euros.
La pauvreté hydrique s'accélère, et le réchauffement climatique est en marche. Alors que les réserves des barrages sont au plus bas, le Maroc s'inquiète. Nombreux sont les citoyens et les agriculteurs qui redoutent une importante sécheresse en 2022. Car les mesures d'économie d'eau se multiplient et les précipitations moyennes, entre les mois d'octobre et mars, ne cessent de baisser depuis plus de dix ans, en particulier au nord du pays.
Le Maroc enregistre un sévère déficit pluviométrique : à ce jour, la moyenne nationale des précipitations a atteint 75 mm, soit un déficit des deux tiers par rapport à une saison normale, détaille un communiqué du cabinet royal. "Cette situation climatique et hydrique impacte négativement le déroulement de la campagne agricole, particulièrement les cultures d’automne et la disponibilité des pâturages", déplore la même source.
Intervention royale, aide d'urgence
Face à cette sécheresse exceptionnelle qui frappe de plein fouet le royaume, les autorités ont décidé d'agir. Le communiqué du cabinet royal annonce le lancement prochain d'un programme d'aide au secteur agricole de près d'un milliard d'euros. Ce plan d'urgence "vise à atténuer les effets du retard des précipitations, à alléger l’impact sur l’activité agricole et à fournir l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs concernés", souligne le Palais dans un communiqué.
Cette annonce a été faite après que le roi Mohammed VI ait reçu le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, en sa résidence de Bouznika, près de Rabat. L'objectif de ce programme : protéger le capital animal et végétal et gérer la pénurie d'eau, ainsi que financer des opérations d’approvisionnement du marché en blé et en fourrages et alléger les agriculteurs de leurs charges financières. Une bonne nouvelle, alors que la sécheresse devrait augmenter progressivement au Maroc jusqu'en 2050 sous l'effet d'une baisse de la pluviométrie (-11%) et d'une augmentation des températures (+1,3°C), d'après un rapport du ministère de l'Agriculture.
Source : AFP
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