Le Mali face au coronavirus, un désastre annoncé ?
Le Mali est au beau milieu d'une deuxième vague de coronavirus ! Le pays compte actuellement plus de 2.000 cas actifs de coronavirus et la réponse des autorités semble bien faible face à l'accélération du nombre de contaminations.
Le Mali dans la tourmente face au coronavirus ! Le pays est frappé de plein fouet par une deuxième de la pandémie et sa réponse face à la crise ne laisse rien présager de bon... Alors que des mesures très strictes devaient être annoncées par le président, c'est finalement un simple renforcement des mesures barrières qui avait été décidé. Pas de couvre-feu ni de fermeture des écoles ou des restaurants...
Pour les soignants qui luttent tant bien que mal contre la pandémie, ce manque de fermeté est une grave erreur dans la gestion de la crise du coronavirus. Médecins et infirmiers déplorent non seulement la faiblesse des mesures barrières mais aussi le manque de moyens humains. Même si les effectifs en charge du Covid-19 à l’hôpital du Mali ont doublé depuis une semaine, ce n'est pas suffisant pour assurer une prise en charge correcte des malades.
Réduction budgétaires
Les moyens financiers manquent aussi ! Non seulement le personnel soignant est débordé mais il doit en plus travailler dans un contexte de réduction budgétaire qui complique encore la mise en place d'une stratégie de riposte efficace. En 2019, quelques mois avant le début de la pandémie, la subvention aux organismes publics, parmi lesquels les hôpitaux, avait baissé de plus de 2 milliards de FCFA.
Malgré l'aide financière débloquée pour lutter contre la pandémie, les soignants déplorent un manque de matériel. Cette aide aurait surtout servi au financement de la prévention et de la prise en charge des malades atteints de Covid-19 et à l'alimentation des malades et du personnel soignant. Mais dans les centres de santé, on attend toujours l’achat de matériel essentiel comme des respirateurs, des moniteurs et des aspirateurs d’oxygène, indispensable à l’amélioration du niveau de prise en charge. En l'état, les hôpitaux maliens ne sont pas en capacité d'assumer toute la puissance d'une deuxième vague qui ne fait que commencer.
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