La fièvre de la Vallée du Rift fait des ravages en Mauritanie
Plus de 20 nouveaux décès ont été enregistrés des suites de cette fièvre hémorragique, a annoncé le ministère de la Santé mauritanien.
La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) revient en force en Mauritanie. Sur 50 cas recensés ces derniers jours, 23 décès ont été enregistrés par les autorités sanitaires qui prennent très au sérieux cette zoonose. Vétérinaires et médecins sont mobilisés notamment dans trois hôpitaux interrégionaux, selon le docteur Mohamed Lémine Mohamed Elhadj, secrétaire général du ministère de la Santé.
"Plusieurs mesures ont été prises, allant de la notification à l’OMS et l’OMSA (Organisation mondiale de la santé animale). Des réunions de coordination des services d’élevage ont été faites, pour les mettre au courant. Des communiqués pour sensibiliser la population ont été réalisés. Une mobilisation d’équipes de vétérinaires pour la pulvérisation des animaux a été faite", a-t-il expliqué à nos confrères de RFI.
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Une maladie qui se transmet à l'homme
La maladie du Rift, ou fièvre de la vallée du Rift, s'attaque en priorité au bétail - les bovins avant tout, puis les chèvres, vaches et dromadaires, mais également d'autres espèces, y compris sauvages. Le virus peut aussi se transmettre à l'homme, suite à un contact direct ou indirect avec du sang ou des organes d’animaux contaminés.
Le virus concerne donc principalement les personnes au contact des animaux, comme les éleveurs, bergers ou encore boucher. L’élevage étant une pratique très ancrée en Mauritanie, le virus n'a pas fini de faire parler de lui dans ce pays de la région du Sahel. En août dernier, la maladie y a touché environ 200 personnes et provoqué la mort de 64 autres.
Un virus présent dans tout le pays
Sa présence a été notifiée dans la majorité des régions du pays. Le virus, repéré pour la première fois en 1930 dans un élevage de moutons de la vallée du Rift, au Kenya, réapparaît régulièrement dans certains pays d'Afrique subsaharienne. La Mauritanie a été d'ailleurs le premier pays d'Afrique de l'Ouest à avoir été touché par la FVR en 1987.
Chez la plupart des hommes, le virus de la FVR entraîne une maladie comparable à une forte grippe ou à une crise de paludisme. Mais comme l'explique l'Organisation mondiale de la Santé, "les personnes infectées peuvent aussi être asymptomatiques". Et dans 1 % des cas, la FVR déclenche une fièvre hémorragique, avec des symptômes similaires aux maladies de la même famille, comme Ebola ou la fièvre de Marburg.
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