Face aux AVC, le Gabon s'équipe d'une unité neuro-vasculaire
Considéré comme l'une des principales causes de mortalité au Gabon, l'AVC touche chaque année de nombreuses personnes. Face à cette situation, une première unité neuro-vasculaire vient d'être inaugurée au CHU de Libreville.
Bonne nouvelle. Alors qu'il vit toujours à l'heure du Covid-19, le Gabon vient de se doter de sa première unité neuro-vasculaire. Basée au CHU de Libreville, cette structure va permettre aux médecins de de pratiquer une thrombolyse, un traitement qui consiste à injecter un produit médicamenteux pour détruire le caillot sanguin et soigner une victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). De quoi redonner espoir dans un espoir où 90% des victimes d'un AVC deviennent handicapés à vie.
Au Gabon, la prévalence des AVC est de 42%. Même le président de la République, Ali Bongo, en a été victime, en 2018. A l'époque, il a dû être évacué au Maroc pour être soigné. Aujourd'hui, cette nouvelle unité neuro-vasculaire va permettre de réduire les évacuations sanitaires vers l'étranger.
L'AVC, c'est quoi au juste ?
Le cerveau reçoit à lui seul 15% du débit cardiaque et consomme environ 20% des apports en oxygène. Ce sang est envoyé par les carotides et les artères vertébrales. Le cerveau est donc un organe très irrigué. Entre les différents vaisseaux, des connexions, des sortes de voies annexes permettent de pallier rapidement les besoins du cerveau pour que chaque partie puisse être nourrie en permanence. En cas d'accident vasculaire cérébral, cette irrigation est compromise.
L'attaque cérébrale peut survenir dans deux cas. Tout d'abord, quand un vaisseau est bouché par un caillot sanguin. La partie du cerveau irriguée par ce vaisseau manque alors d'oxygène. Résultat : des neurones meurent. C'est ce qu'on appelle l'AVC ischémique ou l'infarctus cérébral. Un AVC peut être lié à un saignement dans le cerveau, suite à la rupture d'un vaisseau. L'hématome comprime les structures avoisinantes, c'est l'AVC hémorragique.
Des signes avant-coureurs à ne pas sous-estimer
Une paralysie d'une partie du corps ou du visage, des engourdissements ou une diminution de la force peut apparaître brutalement. Dans certains cas, parler et comprendre deviennent difficiles, voire impossible. Des maux de tête violents et inhabituels sont aussi un signe qui doit alerter, même s'ils cessent très vite. Ils peuvent être accompagnés de nausées et vomissements. Autres symptômes qui doivent alerter : une impossibilité à sourire, des difficultés pour parler ou trouver ses mots ou encore la perte de la vision d'un oeil.
Les AVC sont des affections très graves puisqu'un quart des patients décède. Si un de ces symptômes apparaît brutalement, il ne faut pas hésiter à appeler le 1488.
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