En Tunisie, "les décès maternels sont encore importants"
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la mortalité maternelle ne recule pas assez vite en Tunisie.
En Tunisie, avoir un enfant est encore une aventure dangereuse. "Aujourd'hui, on est à 44 décès pour 100 mille femmes, ça veut dire que 100 ou 200 femmes meurent chaque année pendant la grossesse, lors de l'accouchement ou pendant le mois qui suit l'accouchement", regrette le Dr. Yves Souteyrand, représentant du bureau de l’OMS en Tunisie.
Bien qu’il y ait eu des progrès considérables, le fossé entre l’Est et l’Ouest de la Tunisie est encore énorme. Si l'OMS a décidé de sortir son chéquier pour soutenir le système de santé tunisien, c'est notamment pour lancer une stratégie qui permettrait de réduire la mortalité maternelle. Celle-ci est souvent associée à la mortalité des nourrissons, c'est-à-dire les bébés qui meurent dans les vingt-huit jours qui suivent leur naissance.
Améliorer l'accès aux services de soins
Pour faire reculer la mortalité maternelle et celle des nourrissons, l’OMS a développé toute une stratégie, en collaboration avec le ministère de la Santé et plusieurs organisations de santé, précise le représentant de l'OMS dans une interview accordée à l'agence TAP. Tout en rappelant la nécessité de de renforcer l’accès aux services de santé maternelle et infantile.
Si la plupart des décès de femmes enceintes ou qui viennent d'accoucher sont liés à des complications obstétricales, à savoir des hémorragies, le Pr. Souteyrand estime qu'ils peuvent être réduits "en s'assurant qu’au niveau des différentes maternités, des référentiels basés sur l'évidence scientifique, soient mis en place". Certaines études révèlent même que plus de 80% des décès maternels peuvent être évités, si les femmes ont accès aux services de maternité et à des soins de santé de base.
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