Au Sénégal, les salariées enceintes mieux protégées
Saviez-vous que vous êtes protégée du licenciement, pendant le congé de maternité et après la naissance ? Ou encore qu'il est interdit de vous traiter différemment, après avoir déclaré votre grossesse ? Tour d'horizon de ce qui est important à connaître, au Sénégal, lors de cette aventure.
Refus d’embaucher une femme enceinte, rupture de période d'essai, licenciement à l’annonce de la grossesse, perte de responsabilités au retour d'un congé de maternité.… ces pratiques pourraient bientôt disparaitre des entreprises sénégalaises. Le 5 avril dernier, l'Assemblée nationale a adopté un projet de loi qui encadre le travail des femmes enceintes.
Ce nouveau texte complète les dispositions d'une loi datant de... 1997, en interdisant à un employeur de se fonder sur une grossesse pour refuser une embauche, un stage ou pour licencier une salariée. La protection contre le licenciement couvre également les quinze mois qui suivent le retour au travail.
Vers un allongement de la durée du congé maternité ?
Le renforcement de cette loi est une victoire pour les associations féminines du pays, en particulier l’Association des Juristes du Sénégal (AJS), qui espère aujourd'hui son application. "Beaucoup de femmes sont victimes de discrimination parfois à cause de leur situation de grossesse de maternité. Elles sont également discriminées dans le cadre de leur recrutement à cause de leur condition de femme qui a des obligations, à savoir allaiter, porter une grossesse, prendre des congés de maternité...", souligne Ndèye Madjiguène Bakhoum, chargée de communication de l'AJS.
Avec les nouvelles dispositions de cette loi, des changements devraient également concerner la durée des congés de maternité. Aux dernières nouvelles, celle-ci pourrait passer de 3 à 6 mois. Mais encore faut-il que l'Etat puisse supporter les frais d'un tel rallongement.
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