Au Sénégal, la santé sexuelle des jeunes inquiète
La santé sexuelle des adolescents préoccupe de nombreuses organisations sénégalaises. Pour éviter les grossesses précoces non désirées, le Centre conseil adolescents et jeunes du département de Mbour a distribué 27.000 préservatifs en 2021.
S'occuper de la prévention des jeunes, même en pleine pandémie. Dans son rapport d’activités de l’année écoulée, le Centre conseil adolescents et jeunes (CCA) de Mbour indique que le Covid-19 ne lui a pas empêché d’assurer ses missions de prévention, d’accompagnement psychosocial et de consultations en santé de la reproduction des jeunes.
En effet, le centre affirme avoir distribué un total de 27.000 préservatifs masculins répartis comme suit : 4.000 pour les jeunes de 15-19 ans, 8.000 pour les 20-24 ans et 15.000 pour les 25 ans et plus. Dans le cadre de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses non désirées, le CCA dit avoir effectué également une série de sensibilisations, à travers différents formats (visites, projections de films…), en ciblant notamment les personnes âgées de 15 à 49 ans.
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Les jeunes pas assez informés
Au Sénégal, la sous-information de certains jeunes sur leur santé sexuelle conduit souvent à des situations regrettables. En 2020, le Groupement pour l'étude et l'enseignement de la population (Geep) notait, dans un rapport, que le confinement partiel imposé pour lutter contre le Covid-19 avait augmenté le nombre de grossesses précoces non désirées au pays.
Ces cas de grossesse précoce étaient signalés pour la plupart à Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, dans le sud du pays. Toutefois, la capitale Dakar n'était pas épargnée puisque de nombreuses jeunes filles sont tombées enceintes à Colobane, Fass, Médina et Gueule Tapée.
Éviter les grossesses précoces non désirées
Mais ce problème n’est pas spécifique au Sénégal. Dans plusieurs pays africains, les grossesses précoces non désirées représentent là-bas aussi un problème majeur pour les jeunes filles. En 2017 déjà, un rapport de l'ONG Plan International estimait que "pour les grossesses précoces, un taux de 71,9 % est enregistré entre les classes de 6e et de 3e et un taux de 28,1 % entre la Seconde et la Terminale".
En parallèle, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que les complications liées à la grossesse et l’accouchement causent la mort de nombreuses filles âgées de 15 à 19 ans.
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