Au Mali, trop de bébés meurent à la naissance

Dans la région de Gao, au nord du Mali, l’amélioration des conditions de travail dans les structures sanitaires est une nécessité pour préserver la vie des nouveau-nés et de leur mère.

Barou Dembélé
Rédigé le
Au Mali, trop de bébés meurent à la naissance

En plus de sa situation sécuritaire critique, le Mali agonise au niveau de la santé. Le pays souffre du manque d'infrastructures, de l'absence de médecins dans les régions éloignées et de difficultés de prise en charge des femmes en couches. 

À Gao par exemple, de sérieux cas de mortalité néonatale et maternelle ont été rapportés ces derniers mois. Sur la période de mars à juillet, le Centre de santé et de référence (CSRéf) de Gao a recensé le décès de 15 bébés lors de l’accouchement ainsi qu'une femme morte en couches. 

Face à cette situation inquiétante, le chef du CSRéf de Gao appelle les autorités locales et nationales à améliorer le plateau technique de ce centre pour une meilleure prise en charge des usagers, particulièrement les femmes enceintes. 

Donner la vie au Mali, un risque pour les femmes

Selon l’Institut d’études de sécurité, le Mali est le 13ème pays au monde où donner la vie comporte le plus de risques pour les femmes. L'enquête démographique et sanitaire de 2018 faisait état de 325 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes entre 2011 et 2018. 

En 2017 par exemple, la maternité a coûté la vie à plus de femmes maliennes que la crise sécuritaire des six années précédentes. Cette situation est aggravée par la prévalence élevée des mutilations génitales féminines et des mariages précoces, qui entraînent des grossesses précoces. 

À lire aussi : Nana Camara : "J'ai été excisée vers l'âge de 3 mois"

La contraception pour réduire les cas de décès

En l’absence des moyens matériels adéquats dans certaines structures sanitaires du pays, certains professionnels insistent sur les vertus de la contraception pour éviter les cas de mortalité maternelle et néonatale. 

"Quand il y a 100 décès maternels, 30 % peuvent être évités par la planification familiale en rendant surtout l’accès facile aux différents produits de contraception à la portée de la population. (…) La planification familiale permet le bien-être de la famille à travers l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant", affirme Yalcouyé Awa Guindo, présidente nationale de l’Association des sages-femmes du Mali.

Source : Lepays.ml

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !