Au Cameroun, l’hôpital public veut renaître de ses cendres
Au Cameroun, l'hôpital public est un grand malade. Mais les autorités ont bien l'intention de lui redonner un second souffle.
C'est devenu une habitude en Afrique : il suffit de mentionner le nom d'un hôpital public devant un Africain pour provoquer sa colère. Du Maroc à Madagascar, la plupart des hôpitaux publics souffrent de plusieurs maux : manque de matériel, manque de médecins, mauvaise gestion administrative... et le Cameroun n'y échappe pas !
Les Camerounais regrettent que les autorités ne prennent pas en charge les cas urgents et dénoncent les traitements “privilégiés” réservés aux patients qui laissent des pourboires, pour être consultés avant les autres. Résultat, de plus en plus de personnes préfèrent se soigner dans les cliniques privées. “ Avec 1000 Fr CFA on te consulte dans un hôpital public. Mais je préfère payer 5000 voir 10.000 Fr CFA au privé parce que suis certain d’être bien traité, et bien suivi”, avoue un patient.
Faire mentir la réputation de l'hôpital public
Les multiples plaintes enregistrées dans les hôpitaux publics ont poussé le gouvernement à prendre plusieurs mesures pour faire mentir la triste réputation de l'hôpital public. Parmi ces mesures, on peut notamment citer la mise en place d'ateliers de formations et d'un système pour lutter contre la corruption et l'inégalité entre les malades.
Mieux encore, les hôpitaux promettent aujourd'hui une prise en charge gratuite en cas d'urgence vitale avérée. Certains d'entre eux perdent même beaucoup d'argent pour sauver des vies ! A l’Hôpital General de Douala, le Pr. Henry Luma Namme, a présenté à AlloDocteurs.Africa, le rapport des insolvabilités de l’année écoulée. En 2019, l’hôpital a perdu plus de 100.000 millions de Fr CFA à cause de soins impayés pour indigence. Et pour le moment, aucune disposition n'est prise afin de couvrir les pertes financières créées notamment par des malades indigents.
Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !