RDC : rupture de stock de vaccins AstraZeneca
La vaccination traîne toujours en RDC. Face à la réticence de la population, plusieurs milliers de doses de vaccin AstraZeneca ont périmé, entraînant une pénurie de doses dans le pays.
Plus une seule dose ! Les autorités congolaises ont indiqué mercredi que la République démocratique du Congo était en rupture de stock de vaccins AstraZeneca. "Actuellement, il n'y a plus de doses d'AstraZeneca" en RDC, où les trois différents lots reçus le 2 mars ont périmé successivement les 24 et 27 juin ainsi que le 11 juillet, a dévoilé le Dr Jean-Jacques Mbungani, ministre de la Santé.
La méfiance envers la vaccination est largement répandue dans le pays, où de nombreuses théories du complot sont régulièrement partagées sur les réseaux sociaux. Mais "au moment où nous observons un engouement vers la vaccination, c'est à ce moment là aussi que le vaccin est tombé en expiration", explique le professeur Jean-Jacques Muyembe, chef de la riposte contre le Covid-19 dans le pays.
Commande urgente
"Pour pallier au manque de vaccins actuellement, nous sommes en discussion avec la Monusco (mission de l'ONU en RDC) pour avoir 8.000 doses d'AstraZeneca très rapidement" ajoute-t-il. De quoi permettre de reprendre rapidement les vaccinations. Le ministre a aussi indiqué que la RDC va procéder à l'introduction progressive d'autres types de vaccins contre le Covid-19. Dans le cadre de l'initiative Covax, "nous sommes en attente de 50.000 doses d'AstraZeneca entre fin juillet et mi-août; de 250.000 doses du vaccin Pfizer que nous aurons dans les quatre semaines", a-t-il dit.
Depuis le début de la campagne, le 19 avril dernier, plus de 75.700 personnes ont reçu au moins une dose du vaccin AstraZeneca. La RDC a également "négocié avec la Chine pour avoir 400.000 doses du vaccin chinois Sinovac", tandis que dans l'initiative de l'Union Africaine, "le pays bénéficiera d'une méga-donation de 26 millions de doses que nous allons recevoir progressivement". La politique du gouvernement congolais est "d’offrir un choix beaucoup plus large de plusieurs vaccins pour que les gens choisissent celui qu'ils veulent", a expliqué M. Mbungani.
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