A l'approche de l'Aïd al-Adha, l'Algérie met en garde contre le kyste hydatique
Alors que la fête du Sacrifice, Aïd al-Adha ou Aïd el-Kebir, s'approche à grands pas, le ministère algérien de la santé appelle les populations à respecter certaines mesures de prévention pour limiter les risques de contamination par le kyste hydatique.
On y est presque. L'Aïd al-Adha (fête du sacrifice) est prévu pour ce 9 juillet en Algérie. Durant cette fête religieuse, qui marque la fin du grand pèlerinage à La Mecque, les musulmans sacrifient traditionnellement des moutons, des agneaux, ou des veaux, dont la viande est ensuite distribuée à la famille, aux amis et aux personnes dans le besoin.
Mais à quelques jours des premières brochettes de foie, il ne faut pas oublier les règles d'hygiène nécessaires pour profiter de la fête en toute sérénité. Pour éviter des maladies comme la listériose ou le kyste hydatique, le ministère algérien de la santé recommande de "prendre toutes les dispositions pour faire contrôler le mouton sacrifié, par le vétérinaire". Dans le cas où cet examen est impossible, il est important d'"examiner avec précaution les abats (foie, poumons) et les autres viscères de la bête sacrifiée à la recherche des kystes ou vésicules (boules d’eau)" et de "bouillir ou brûler les abats et les autres viscères de la bête sacrifiée qui portent des boules d’eau".
Attention aux abats
Il est également nécessaire d'"enterrer les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d’eau profondément sous terre (50 cm) de façon à ce que les chiens errants ne les déterrent pas" et de "ne jamais abandonner dans la nature les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d’eau", précise un communiqué du ministère de la Santé.
Les autorités insistent également sur le danger de "donner les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d’eau à des chiens", expliquant que ces abats "constituent le réservoir du parasite". Il ne faut "pas jeter les abats parasités du mouton avec les ordures ménagères", rappelle le département de Benbouzid, en expliquant que ces abats peuvent "constituer de la nourriture pour les chiens errants".
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Une maladie qui touche le foie
Les autorité sanitaires rappellent aussi que "le kyste hydatique ou hydatidose est une maladie parasitaire, contagieuse, caractérisée par le développement chez l’homme, le plus souvent au niveau du foie ou du poumon, de la forme larvaire d’un ver appelé Taenia ou Echinococcus granulosus". Selon le ministère de la Santé, "le kyste hydatique sévit dans notre pays à l’état endémique" et "constitue un problème de santé publique". Chaque année, plus de 300 cas sont enregistrés sur le sol algérien.
Généralement asymptomatique, cette maladie "n’est diagnostiquée qu’au stade de complications (apparition de kystes dans les organes) et nécessite alors une intervention chirurgicale souvent lourde et complexe", soutient le ministère.
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