Vaccination anti Covid-19 au Maroc : Ce qui a changé pour les femmes enceintes
Alors que la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Maroc continue d'être élargie, les connaissances sur les effets secondaires potentiels du vaccin se sont développées. Et avec elles les recommandations officielles, notamment pour les femmes enceintes. Le point avec AlloDocteurs Africa
Elles ont évolué ! Depuis le lancement de la campagne massive de vaccination anti-Covid-19 au Maroc, les recommandations pour les femmes enceintes ont changé. Si l'administration du sérum aux futures mamans semblait flou il y a encore quelques mois, on en sait aujourd'hui beaucoup plus sur les éventuels effets secondaires des vaccins contre le coronavirus. Résultat, la majorité des pays occidentaux ont actualisé leurs préconisations relatives à la vaccination des femmes enceintes. Même constat en Afrique, où certains pays comme le Maroc n'ont pas hésité à revoir leur copie.
"La COVID-19 contractée pendant la grossesse a également été associée à un risque plus élevé d’accouchement prématuré et de nouveau-nés ayant besoin de soins néonatals intensifs", explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si auparavant, les femmes enceintes ne pouvaient être vaccinées qu'à partir du deuxième trimestre de grossesse par mesure de précaution, la règle a changé. Aujourd'hui, elles sont éligibles au Maroc à la piqûre salvatrice de Sinopharm ou AstraZeneca, dès le premier trimestre de grossesse. Pourtant, en janvier 2021, l'OMS déconseillait la vaccination aux femmes enceintes, exceptées pour celles qui étaient les plus à risque de développer des formes graves de Covid-19.
Pourquoi la règle a évolué ?
Même si les futures mamans étaient exclues des premiers essais par principe de précaution, le centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC USA) a récemment déclaré que le nombre de cas actuel des femmes enceintes positives au Covid-19 est inquiétant et attribué probablement au nouveau variant Delta et au faible taux de couverture vaccinale chez les femmes enceintes.
En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé en juillet dernier devant l’Assemblée nationale que la grossesse n’était pas une contre-indication aux vaccins à ARN messager (Pfizer, Moderna...), qu’importe le stade de la grossesse. Autant d'éléments qui pourraient expliquer le changement de stratégie du Maroc, à l'heure où plus de 11 millions de personnes sur le sol marocain sont totalement vaccinées.
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