Une cigarette sur vingt fumée au Maroc est issue de la contrebande
Le taux de prévalence des cigarettes de contrebande au Maroc continue d'augmenter, malgré le fait qu'elles soient plus toxiques que les cigarettes vendues formellement chez les buralistes.
La contrebande de cigarettes fait un tabac au Maroc. Selon les dernières données de la Commission nationale de lutte contre la contrebande de cigarettes, une cigarette sur vingt (5,23%) fumée au Royaume est issue de la contrebande et de la contrefaçon.
Entre 2018 et 2019, le taux de pénétration des cigarettes de contrebande sur le marché national a augmenté de 1,5%. Une hausse qui peut notamment s’expliquer par l'augmentation des prix des paquets de cigarettes vendus chez les buralistes marocains.
Des cigarettes encore plus toxiques
Si les cigarettes vendues chez les buralistes contiennent (déjà) de nombreux produits toxiques, celles issues de la contrefaçon sont encore plus dangereuses. Plusieurs laboratoires de recherche ont disséqué le contenu des cigarettes de contrebande, et leurs résultats ont de quoi faire peur : une cigarette contrefaite contient, en général, trois fois plus d’arsenic, sept fois plus de mercure et huit fois plus de plomb. Sans parler de son filtre qui est composé de polypropylène, un plastique utilisé normalement dans l'industrie automobile, alors qu'il est à base d'ouate (une sorte de coton) dans les cigarettes "classiques". Même des excréments ont été retrouvées dans les cigarettes vendues sous le manteau.
Dans un contexte où le Maroc s'est fixé plusieurs objectifs de santé publique à l'horizon 2025, le gouvernement est donc amené à serrer la vis sur la contrebande. Sinon, toutes ses bonnes intentions risquent de partir en fumée...
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