Sénégal : les cas de paludisme en hausse
Le Programme national de lutte contre le paludisme constate une augmentation inquiétante des cas dans le pays.
C'est un chiffre inquiétant ! Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le Dr Doudou Sène, a fait état d’une augmentation de plus de 25 % des cas de paludisme au Sénégal. Le nombre de cas confirmé pour l'année 2020 s'établit à plus 445.000 malades.
Cette augmentation des cas "peut être liée à plusieurs facteurs, notamment au contexte particulier de la pandémie de Covid-19, mais aussi des stratégies mises en place pour dépister précocement les cas en milieu communautaire", a tenté d’analyser le coordonnateur du PNLP.
La lutte contre le paludisme en échec ?
Le Dr Sène a rappelé qu’un plan stratégique, axé sur la pré-élimination du paludisme, avait été élaboré par le bais du Programme national de lutte contre le paludisme et devrait être mis en place pour la période 2021-2025.
Mais pour le moment, certains districts sanitaires continuent à enregistrer une incidence élevée du paludisme, en dépit de la mise en œuvre de ce plan stratégique. Doudou Sène a en effet affirmé que le nombre de décès officiellement liés au paludisme avait augmenté en 2020 pour atteindre 373 morts. Une augmentation qui serait en partie due à la réticence des populations à se rendre dans les structures de santé en cette période de pandémie mondiale.
Traiter les habitations
Malgré ces chiffres décevants, le coordonateur du PNLP veut néanmoins garder espoir. Il place notamment sa confiance dans un nouveau programme de traitement des habitations, une stratégie qui "consiste à asperger des insecticides", directement dans les habitations pour les protéger de l'entrée des moustiques. Cette campagne sera mise en place "dans les districts sanitaires de Koumpentoum, Koungheul et pour la deuxième fois dans les districts sanitaires de Kédougou et Maka Coulibatang" directement , a fait savoir Doudou Sène.
Le nord du pays bénéficiera aussi de ce programme, notamment dans les districts sanitaires de Kanel, Matam, Ranérou, Linguère. Cette campagne devrait contribuer à l’interruption de la transmission dans le pays, en ciblant les postes à forte transmission et en permettant de protéger plus d'1,3 million de personnes. Le coordonnateur du PNLP a par ailleurs rappelé que plus de 750.000 moustiquaires imprégnées d'antimoustique avaient été déjà mises à la disposition des districts sanitaires concernés.
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