Sénégal, Côte d'Ivoire, Togo... les pays ouest-africains renforcent leur riposte au changement climatique
Alors que les urgences sanitaires liées au climat explosent en Afrique, les quinze Etats membres de la Cédéao adoptent une stratégie contre le réchauffement climatique.
Il était temps ! Les dirigeants des seize pays de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont mis d'accord sur une stratégie régionale pour faire face au réchauffement climatique dans les 10 prochaines années.
Pour répondre aux défis du dérèglement climatique qui est à l'origine de l'augmentation des urgences sanitaires sur le continent, les membres de l'organisation régionale, en accord avec l'Union européenne, ont prévu de dépenser 294 milliards de dollars (278 milliards d'euros) dans les 10 prochaines années .
"Notre environnement est en train d'être détruit"
"C'est important que nous nous réveillions car notre environnement est en train d'être détruit. Si nous perdons nos forêts et nos terres alors nous allons tous migrer. Donc c'est la raison pour laquelle il nous faut protéger l'environnement", a expliqué Sekou Sangare, le commissaire de la Cédéao en charge de l'Agriculture, de l'Environnement et des ressources en eau, lors d'un point presse à Accra. Selon ce dernier, la stratégie vise également à sensibiliser les gens à l'adoption de nouveaux styles de vie pour aider à combattre le réchauffement climatique.
Cette stratégie prévoit la coopération des institutions régionales, des quinze Etats membres de la Cédéao, de leurs partenaires et des acteurs de la société civile. Elle vise également à une politique régionale qui soit compatible avec l'accord de Paris sur le climat.
Du Sénégal au Togo, l'érosion des côtes s'accélère
La dégradation et l'érosion des côtes sont des défis majeurs, en particulier en Afrique de l'Ouest, selon le rapport annuel sur l'état du climat 2019. Environ 56% des côtes du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et du Togo sont touchées par l'érosion, un phénomène qui est amené à s'accentuer.
La montée du niveau des océans n'est pas la cause dominante mais devrait se combiner à d'autres facteurs pour exacerber les conséquences négatives des changements environnementaux, selon le rapport. L'impact du changement climatique devrait également avoir un impact sur les récoltes et la sécurité alimentaire, selon l'ONU.
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