Santé mentale : un numéro vert, le 13 24, lancé au Gabon

Au bout du fil, des professionnels de la santé mentale, disponibles sept jours sur sept, 24 heures sur 24.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
A Libreville, de nombreux Gabonais sont atteints de troubles psychiques
A Libreville, de nombreux Gabonais sont atteints de troubles psychiques  —  Anton_Ivanov / Shutterstock

De nombreux Gabonais sont touchés chaque année par un trouble psychique. Le taux de suicide au Gabon est l’un des plus élevés des pays africains et de plus en plus de jeunes consomment du kobolo, un mélange de Tramadol et d’alcool... Pour aider les personnes qui se sentent angoissées, en détresse psychique ou avec des pensées suicidaires, un numéro d’appel gratuit a été mis en place, à l'occasion de l'opération "Zéro malades mentaux", pour leur apporter une réponse immédiate : le 13 24. 

Au bout du fil, l’appelant échange avec des professionnels de la psychiatrie, disponibles 7 jours/7, 24 heures/24. Les professionnels de santé, formés, mobilisés, en lien avec des acteurs du soin de chaque territoire, peuvent apporter des réponses adaptées à chaque situation. Grâce à cette ligne d'écoute, les malades errants pourront aussi être dirigés vers Centre national de santé mentale de Melen (CNSM), aux portes de Libreville. 

Des moyens limités

Alors qu'environ 10% de la population africaine serait affectée par un trouble mental (schizophrénie, bipolarité, stress post-traumatique, anxiété, dépression...), le Gabon ne fait pas exception. Face à cette situation, les autorités tentent de sensibiliser les familles sur leur rôle d'accompagnateurs. 

Mais dans un pays qui ne dispose que de deux structures de prise en charge des malades mentaux, le Centre national de santé mentale de Melen (CNSM) de Libreville et le service de psychiatrie du Centre hospitalier régional de Mouila (CHRM), les moyens semblent très limités. Surtout quand on sait que ces centres traversent une crise sans précédent (pénurie du personnel soignant qualifié, vétusté des bâtiments, difficulté d’approvisionnement en médicament, retard de paiement des honoraires...). Jusqu'à quand ?

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