Deuil : comment la perte d’un être cher peut affecter notre santé mentale
La mort fait partie intégrante de la vie, qu’elle soit biologique, sociale, intellectuelle ou spirituelle. Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un passage obligé, une délivrance qu’on appelle aussi la résilience.
Le deuil est sûrement l'une des épreuves les plus difficiles à endurer ici-bas. Cet état affectif douloureux provoqué par la mort d'un être aimé et la période de souffrance qui s'ensuit sont indescriptibles. Car il existe plusieurs formes de deuils : toute perte impactant la vie d'une personne peut incarner un deuil, l’intensité de celui-ci étant déterminée par le degré d’attachement de la personne en deuil.
Lorsqu'on parle de "faire son deuil", l'idée n'est pas d'oublier l'être cher mais d'apprendre à vivre avec la douleur. Il n'existe pas de deuil exemplaire car cette expérience est unique et propre à chacun. Si rien de ce qui se passe durant cette période ne doit être qualifié d'anormal, il faut savoir que le deuil est une étape à durée indéterminée.
Comment surmonter un deuil ?
Confronter ses émotions avec authenticité permettra de se libérer de leur emprise en acceptant peu à peu de se confronter à la violence de l'absence de l'être cher. Il est important de préciser que chaque deuil étant unique, la personne éprouvée vit des émotions d'une rare intensité : la peur, la culpabilité, la colère, l'indignation, la dépression. Ces émotions l'envahissent avec force pendant des semaines, des mois voire des années, avec une durée, une puissance, un rythme unique pour chacun d'entre nous. Ces réactions sont nécessaires et permettent à la personne en souffrance de digérer le choc et d'apaiser la douleur, récente ou à venir. C'est ici que l'on parle de résilience.
Certes, le deuil est un processus, une intelligence inouïe qui sait exactement comment procéder pour cicatriser la blessure intérieure et préserver l'intégrité psychique mais il ne peut être surmonté sans l'accompagnement des proches, d'un psy ou encore d'une association. Accepter et exprimer ses émotions est le moyen le plus sûr de cicatriser le lien émotionnel rompu avec l'être cher. Écoute, bienveillance de l'entourage favoriseront le drainage de ses sentiments.
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Les différents types de deuil
Si le deuil mortuaire est le plus naturel, il en existe d'autres qui sont d'autant plus douloureux et qui peuvent provoquer des réactions similaires à l'expérience du deuil par décès. Il s'agit notamment de ceux issus de ruptures importantes et de transitions de vie.
Les ruptures amoureuses
La rupture amoureuse est un deuil tout aussi difficile à vivre que celui provoqué par le décès du conjoint car le sentiment d'abandon, de colère et de culpabilité sont aussi forts. Par ailleurs, le deuil lié à une rupture amoureuse peut provoquer un sentiment d'échec et venir ébranler l'estime de soi et le développement personnel.
Les transitions de vie
Le passage de l'enfance à l'âge adulte, celui de l'adolescence à l'âge adulte, le départ de la maison familiale, le passage de la quarantaine : notre vie est une succession de transitions. La première phase dans une période de transition consiste à faire le deuil de la situation que l'on quitte, afin de retrouver un équilibre émotif et cognitif dans notre vie.
C'est pourquoi il est normal de passer par diverses étapes du deuil dans ces périodes transitoires. Une séparation de l'environnement familier peut également engendrer ces processus comme cela est le cas, par exemple, lors d'un changement dans la composition familiale, d'un déménagement ou d'une immigration. En effet, la perte de ses repères et représentations familières peut impliquer autant de souffrance que des ruptures difficiles, car l'humain est très attaché au monde qu'il a construit.
L'importance des rituels de deuil
Si l'ethnie possède ses propres mœurs face au deuil, de nos jours, les rituels de deuil sont plus variés : chacun personnalise la cérémonie funéraire qu'il désire afin d'honorer ses défunts tout en mettant en relief les rapports que ces derniers entretenaient de leur vivant.
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