RDC : Course contre la montre à Kisangani pour traiter les cas de fièvre jaune
Submergée par de nombreuses épidémies, la République démocratique du Congo fait face à un nouvel adversaire : la fièvre jaune. Pour lutter contre ce mal, le pays vient de lancer une campagne de vaccination préventive.
La RDC est en état d'alerte ! Depuis l'identification d'un cas de fièvre jaune au Nord-Ubangi, la République démocratique du Congo (RDC) a renforcé toutes les mesures préventives. S'il n'existe pas de traitement spécifique contre cette maladie très grave, qui est largement transmise en milieu urbain par les moustiques, la vaccination est le moyen de protection le plus efficace contre cette maladie. Mais même si le vaccin est efficace à presque 100% et relativement bon marché, le pourcentage de personnes vaccinées contre la fièvre jaune reste faible dans de nombreux pays d'Afrique.
Causée par à un virus transmis par les moustiques, cette maladie débute généralement par des signes similaires à la grippe puis au paludisme. Une fois la maladie contractée, près de la moitié des malades décède. Pourtant, une seule dose du vaccin contre la fièvre jaune offre une immunité à vie contre ce mal.
Une campagne de vaccination de masse
Pour protéger la population, les autorités sanitaires viennent de lancer, à Kisangani, une campagne de vaccination préventive avec le soutien de l’OMS et d’autres partenaires tels que la Fondation Bill et Melinda Gates, Gavi l’Alliance du vaccin, PATH, l’UNICEF et Village Reach. Cette opération, qui cible plus de 16 millions de personnes, est la première du genre sur le continent africain en 2021. Elle concerne 7 des 26 provinces du pays et cible les personnes âgées de 9 mois à 60 ans, parmi lesquelles près de 300.000 réfugiés.
Et si la vaccination est l’arme la plus importante pour endiguer la propagation de la fièvre jaune, un diagnostic rapide et une prise en charge sans retard sont également déterminants pour augmenter les chances de survie des malades. Mais aujourd'hui encore, le délai entre l'apparition des premiers cas avérés et la réaction des autorités, dans la majorité des pays africains, approche les deux mois. On comprend alors pourquoi les épidémies se propagent aussi vite et pourquoi il est important de se faire vacciner.
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