Pour les Tunisiens, la douleur n’est pas un motif de consultation médicale
Seul un Tunisien sur trois consulte un médecin ou s’adresse à une pharmacie pour traiter une douleur, selon une nouvelle étude.
Les Tunisiens s’habituent à la douleur. Une nouvelle étude qui a ciblé 50.000 personnes révèle qu'environ 90% des personnes sondées souffrent d’un épisode de douleur toutes les semaines. Réalisée par les laboratoires Sanofi et publiée à l'occasion de la Journée mondiale des autosoins, le 24 juillet dernier, cette étude remet en question la politique de santé publique en Tunisie.
Aujourd'hui, 70% des Tunisiens "souffrent en silence, sans aucune prise en charge et tout en étant convaincus que c'est normal d'avoir mal", déplore Feirouz Ellouze, directrice Générale des Laboratoires Sanofi Consumer Health Care North East Africa. Pourtant, "le Tunisien a besoin d’avoir des soins de première ligne de grande qualité de la part des officines, qui représentent le premier allié de proximité sanitaire", insiste Naoufel Amira, secrétaire général du Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (Spot).
Un accès limité aux services de santé essentiels
Les autosoins, c’est prendre soin de soi et faire des choix qui ont des effets positifs sur sa santé physique, comme manger sainement, dormir suffisamment et faire de l’exercice. Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), c'est aussi "la capacité des personnes, des familles et des communautés à faire la promotion de la santé, à prévenir les maladies, à rester en bonne santé et à faire face à la maladie et au handicap avec ou sans l’accompagnement d’un prestataire de soins".
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Différents produits d’autosoins existent sur le marché. Vendus sans ordonnance, ils se divisent en trois grandes catégories : les cosmétiques, les produits de santé naturels et les médicaments en vente libre. Les vitamines, les analgésiques et les écrans solaires sont des exemples de ces produits. Mais dans une Tunisie où beaucoup de citoyens n'ont pas accès au services de santé essentiels, il reste encore beaucoup à faire.
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