Paludisme : la Côte d'Ivoire lance une campagne de démoustication
Le moustique Anophèle fait déjà son retour en Côte d'Ivoire ! Pour combattre l'insecte dont certaines femelles peuvent transmettre le paludisme, les autorités lancent une grande campagne de démoustication.
La saison des pluies est à peine arrivée que revoilà le moustique du genre Anophèle ! Pour limiter au maximum sa prolifération, les autorités ivoiriennes ont lancé en mai dernier une campagne de démoustication. Prévue jusqu'au 9 juillet, cette opération de l'Institut national d'hygiène publique (INHP) consiste à pulvériser des traitements dans les maisons et les espaces boisés de plusieurs communes, dont notamment celles de Cocody, Treichville, Aboisso, Adiaké , Dabou et Jacqueville.
Si les services de démoustication sont sur le pied de guerre, les autorités appellent à la participation de tous, en attendant l'arrivée du tant attendu vaccin antipaludique. " Il est important que chacun ouvre les portes de sa maison aux équipes de l'INHP. L'idéal est que les résidents puissent laisser entrer les techniciens dans les maisons pour pulvériser. Le produit n'est pas dangereux", explique le Pr Bénié Bi Vroh Joseph, directeur général de l'INHP.
Sensibiliser la population
Autre avantage de cette campagne de démoustication, la sensibilisation. Vu que la lutte contre le moustique Anophèle est l'affaire de tous, les autorités tentent d'expliquer l’origine du paludisme, ses modes de transmissions et d’encourager les populations à utiliser des moustiquaires de nouvelle génération. Car avec des bons gestes, chacun peut limiter la propagation de ces insectes capables de transmettre le paludisme, qu'on appelle aussi malaria.
En Côte d'Ivoire, là où la facture sera plus salée dans les cliniques, le paludisme représente près de la moitié des motifs de consultation dans les structures sanitaires. Le taux moyen d'incidence déclarée du paludisme dans la population est de 14 cas pour 1000 habitants. D'autres pays de la région sont encore plus touchés. Le Nigéria, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Burkina Faso, le Mozambique et le Niger ont enregistré environ la moitié des cas signalés dans le monde.
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