Paludisme d'importation en Algérie : "la situation n'est pas très grave"
Alors que l'Algérie vit toujours à l'heure du coronavirus, le sud du pays fait face à un autre adversaire : le paludisme d'importation.
Certains redoutent une double épidémie, d'autres restent optimistes. Si plus de 1.100 cas de paludisme d'importation ont été identifiés dans les wilayas du sud du pays, les autorités sanitaires estiment que la situation n'est pas inquiétante.
Lors d'un déplacement à Tamanrasset, commune la plus touchée par cette forme de paludisme (qu'on appelle aussi malaria) contractée hors du pays et qui se manifeste au retour des voyageurs, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a expliqué que "la situation épidémiologique du paludisme, dont des cas ont été signalés dans certaines wilayas du Sud, n’est pas très grave, comparativement à d’autres pays et le traitement est assuré et est disponible en quantités suffisantes".
"Le risque zéro n'existe pas"
Après avoir rappelé qu'"il est tout à fait habituel d'avoir des centaines de cas de malaria" en cette période de l'année, le ministre Benbouzid s'inquiète des cas enregistrés dans des wilayas proches du nord, à Ouargla et Ghardaïa. S'il estime qu'il n'y a actuellement pas de "craintes particulières", Benbouzid rappelle toutefois que le "risque zéro n'existe pas".
Face à cette situation, les autorités ont décidé de lancer des enquêtes épidémiologiques dans plusieurs wilayas du sud du pays, notamment à Ghardaïa, pour identifier les réservoirs et les vecteurs des premiers cas de paludisme identifiés dans cette zone. En parallèle, des actions de lutte contre les moustiques du genre Anopheles, dont les femelles peuvent transmettre le paludisme, ont été mises en place dans de nombreuses régions du pays.
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