Miss Cameroun 2022 sensibilise les jeunes à la santé mentale

Sacrée Miss Cameroun 2022 en janvier dernier, Julia Samantha Edima tente, autant que faire se peut, de sensibiliser les plus jeunes à la santé mentale.

Fabrice Beloko
Rédigé le , mis à jour le
La nouvelle Miss Cameroun, Julia Samantha Edima
La nouvelle Miss Cameroun, Julia Samantha Edima

Le ton est donné. Depuis qu'elle a coiffé la couronne de Miss Cameroun, Julia Samantha Edima veut briser les clichés sur la santé mentale."C’est très important pour moi car des personnes de mon entourage souffrent aussi bien de schizophrénie, de dépression que de troubles mentaux", expliquait-elle le soir de son couronnement. Avant d'ajouter qu'"il est temps de mettre la santé mentale au même pied d’égalité que la santé physique". 

Alors que les Nations Unies ont fait état d'une augmentation "du nombre d’enfants touchés par (...) les problèmes de santé mentale, les mariages forcés et les difficultés d’accès à l’éducation", l'engagement de Julia est une bonne nouvelle. Car en dehors de Yaoundé et Douala, les spécialistes se font très rares. Certes, les autorités tentent de rattraper le retard du Cameroun en matière de prise en charge des maladies mentales, mais le pays ne dispose pour l'heure que de deux services de psychiatrie et d'une dizaine de psychiatres, soit moins d'un spécialiste pour deux millions de personnes. Et pourtant, il y a urgence : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que "la moitié des problèmes de santé mentale commence avant l’âge de 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités". 

"Accompagner les plus vulnérables"

Face à cette situation, la fondation de Miss Cameroun, Julia Samantha Foundation (Jusafo), veut accompagner "les personnes vulnérables de la société". Alors que le mal-être des plus jeunes est de plus en plus flagrant depuis l'apparition du Covid-19, Julia veut sensibiliser les enfants, les adolescents et jeunes adultes. Pour y arriver, elle va notamment sillonner les établissements scolaires du pays. 

Car certains adolescents risquent davantage de souffrir de troubles mentaux. Il s’agit notamment des ados vivant dans des situations de crise humanitaire et de fragilité, ceux qui souffrent de maladies chroniques, de troubles du spectre autistique, d’un handicap intellectuel ou d’autres troubles neurologiques. Il s'agit également des jeunes filles enceintes, des adolescents mariés de force ou à un âge précoce, ainsi que des ados issus de minorités ethniques ou sexuelles ou d’autres groupes victimes de discrimination.

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