Au Maroc, les spécialistes de la santé mentale proposent leur aide aux victimes du séisme
Alors que l'espoir de retrouver des survivants du séisme d'Al-Haouz s'amenuise, une semaine après le drame qui a fait presque 3.000 morts au Maroc, plusieurs professionnels s'organisent pour apporter une aide psychologique gratuite aux victimes.
Ils ont tout perdu. En quelques secondes, les victimes du terrible séisme d'Al-Haouz ont perdu leur passé, leur présent et leur futur. Le bilan provisoire du tremblement de terre de magnitude 6,8 qui a frappé le centre du Maroc, dans la nuit de vendredi 8 au samedi 9 septembre, s'établit désormais à presque 3.000 morts et à plus de 5.500 blessés.
L’ampleur et l’impact du tremblement de terre au Royaume chérifien a provoqué un stress psychologique presque inimaginable chez les personnes qui ont survécu à cette catastrophe. Être happé par un séisme et, souvent, blessé, voir son habitation fortement endommagée ou détruite et son village rasé et déserté, perdre des amis, des membres de la famille et des collègues... l’impact sur la santé mentale des communautés locales est immense.
Des psys gratuits pour les survivants
À l'heure où ces lignes sont écrites, le cauchemar continue pour de nombreux Marocains. Nombreuses sont les personnes qui vivent encore dans un état de peur permanent : chaque grondement apportant son lot d’incertitudes. Face à la difficile prise en charge des blessures mentales, la Ligue marocaine des spécialistes de la santé mentale et psychique (LSSPM) a décidé de lancer une cellule d'écoute. Celle-ci comprend plusieurs psychiatres et psychologues qui sont prêts à aider gratuitement les survivants à exprimer leurs peurs, à les écouter.
Les coordonnées de ces spécialistes francophones, arabophones ou amazighophones sont disponibles sur le site de la LSSPM et sur les réseaux sociaux. En parallèle, d'autres efforts de mobilisation pour un soutien psychologique sont en cours dans certaines régions du Royaume.
Selon l'UNICEF, les catastrophes naturelles et humaines ont des conséquences considérables sur la santé mentale des survivants dont les enfants et adolescents, notamment les risques à long terme de trouble de stress post-traumatique (TSPT) et troubles comorbides.
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