Algérie, Sénégal, Bénin... Pourquoi les routes africaines sont si mortelles ?
79 morts en Algérie, 64 au Sénégal, 22 au Bénin, 20 au Tchad... en ce début d'année, les accidents de la route sont récurrents sur le continent. De quoi nous rappeler une triste réalité : les routes africaines sont les plus meurtrières du monde.
L’Afrique continue de détenir le triste record des routes les plus meurtrières du monde. Chaque année, plus de 270.000 personnes perdent la vie dans un accident de la route. On recense en plus des millions de blessés. Et ce ne sont pas que de tristes statistiques ! Ils sont nos amis, nos femmes, nos enfants... D'ailleurs, à vous qui lisez ces lignes, vous connaissez sans aucun doute une famille brisée par un tel drame... Peut-être même est-ce la vôtre?! Alors, cette année, disons STOP au massacre, tous ensemble. Combien en effet de familles africaines endeuillées chaque année? Plus que partout ailleurs !
La faute aux voitures ?
L'explication est simple : de nombreux facteurs augmentent ici le risque d'accidents, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) note par exemple que l'absence de normes de sécurité des véhicules aggrave la situation sur le continent. Parmi ces normes, on peut citer le contrôle électronique de stabilité ou le système avancé de freinage qui permettent parfois d’éviter un accident ou d’atténuer la gravité des blessures.
Mais de l'Algérie à Madagascar, presque aucun pays africain n'applique les normes des Nations Unies sur la sécurité des véhicules ! Voici pour les voitures, mais cette seule réponse est trop facile. Parce que le premier facteur d'accidents, c'est nous : les conducteurs et conductrices du continent ! Parce que nous sommes souvent trop distraits, trop pressés, trop laxistes... Trop inconscients ?
La faute au conducteur ?
Auteur d’un livre intitulé "Les accidents de la route" (EdiSal), Abdou Karim Diop, directeur des ressources humaines au ministère sénégalais de la Santé, confirme cette théorie. Il estime que le "facteur humain" est l’une des principales causes d’accident routier en Afrique.
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"Quatre éléments interviennent à ce niveau. Il y a d’abord des erreurs de perception liées à un défaut de maîtrise de la part du conducteur, ensuite des fautes de manœuvre, puis une incompétence momentanée qui peut être liée au sommeil, à un médicament, à la fatigue, à la somnolence etc. Et le dernier élément, c’est l'incompétence totale du conducteur", ajoute Karim Diop. D’où la nécessité pour les Etats africains de mieux sensibiliser les conducteurs pour les pousser à adopter un meilleur comportement sur les routes du continent. Pour que celles-ci ne soient plus dangereusement mortelles.
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