Le Sénégal a besoin de nouveaux centre de transfusion
Un médecin sénégalais plaide pour l'ouverture de centres de collecte et de transfusion sanguine. Certains districts du pays dépendent encore d'autres régions pour l'approvisionnement en sang, mettant les hôpitaux en difficulté.
Le Sénégal a besoin de sang ! Le 26 Novembre dernier, le médecin-chef de région de Fatick, le docteur Habib Ndiaye, a plaidé pour l’ouverture de centres de collecte et de transfusion sanguine dans deux villes de la région, Gossas et Foundiougne. "Ces centres de collecte et de transfusion sanguine vont servir de services annexes aux blocs opératoires de Gossas et de Foundiougne", a-t-il expliqué.
Ces deux districts ne disposent pour le moment que de dépôts de sang. Or, pour le médecin-chef, il est crucial d'installer des structures de collecte et de transfusion sanguine. Avec seulement des dépôts, ces districts courent un risque de pénurie très élevé : "C’est pourquoi, nous devons transformer ces dépôts de sang, en banque de sang ou en centre de transfusion sanguine pour collecter et traiter le sang au niveau local", a-t-il préconisé.
Des districts dépendants
Ces districts sanitaire ne sont toujours pas autonomes ! Tant que Gossas et Foundiougne continuent de dépendre de l’hôpital régional en termes d’approvisionnement de sang, ils ne peuvent espérer améliorer le fonctionnement de leurs hôpitaux.
Pour "donner aux blocs opératoires de Gossas, Foundiougne et Sokone la plénitude de leur fonctionnement" insiste le Dr Ndiaye, il faut non seulement ouvrir ces centres, mais aussi "disposer de tous les équipements nécessaires à leur fonctionnement et à une bonne prise en charge des patients et des services annexes".
Les Béninois ne doivent plus avoir peur de donner leur sang !
Renforcer la capacité de soin
C'est un défi de taille pour ces régions ! Toujours selon le Dr Ndiaye, les hôpitaux de ces districts doivent travailler à améliorer la prise en charge des malades : "Il faut renforcer les capacités de nos trois blocs opératoires d’urgence de Gossas de Foundiougne et de Sokone en plus de l’hôpital régional, en particulier pour les soins obstétricaux et néonataux".
"En 2019, la région a enregistré 26 décès maternels" rappelle le médecin. Un chiffre encore bien trop élevé. L’objectif pour la région est donc clair : dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant, il faut à tout prix arriver à faire baisser de décès maternels. Cela passera par la création de ces centres de transfusion, mais le tout n'est pas de les créer. Une fois ouverts, c'est à la population de se mobiliser et d'aller donner son sang, pour aider à sauver mères et enfants !
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