Le Maroc se prépare face à la menace de la variole du singe, l'Algérie et la Tunisie s'inquiètent
Alors qu'une une dizaine de pays européens ainsi que l'Australie, le Canada et les Etats-Unis ont recensé des cas de variole du singe, les pays nord-africains se mettent en état d'alerte.
Un virus peut en cacher un autre. Une lutte peut en gâcher une autre. Alors que beaucoup de pays africains ont allégé leurs restrictions anti-Covid-19, le "monkeypox", responsable de la variole du singe, gagne du terrain dans les quatre coins de la planète.
La variole du singe (dont le nom scientifique est orthopoxvirose simienne) est une cousine de la variole. Moins dangereuse mais plus mystérieuse. Cette zoonose virale se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes, notamment sur le visage. Considérée comme endémique dans une dizaine de pays africains, notamment en Afrique Centrale et en Afrique de l'Ouest, cette maladie infectieuse fait couler beaucoup d'encre depuis quelques jours. Car elle est apparue, là où ne l'attendait pas : en Europe, aux Etats-Unis, en Israël, en Australie et au Canada.
#Monkeypox has so far been reported from 11 countries that normally don't have the disease. WHO is working with these countries & others to expand surveillance, and provide guidance.
— World Health Organization (WHO) (@WHO) May 20, 2022
There are about 80 confirmed cases, and 50 pending investigations. More likely to be reported. pic.twitter.com/YQ3pVJVNVQ
Face à cette situation, quelques pays africains commencent à prendre des mesures pour éviter la propagation de la maladie. C'est notamment le cas du Maroc qui prépare un plan de riposte national contre cette maladie. En Algérie et en Tunisie, les contrôles aux frontières n'ont pas été renforcés, mais les autorités sanitaires sont en alerte.
Pas de traitement
A ce jour, on ne dispose pas de traitement pour la variole du singe, dont le premier cas humain a été découvert en 1970 en République démocratique du Congo (RDC). Mais dans la plupart des cas, on guérit spontanément et les symptômes durent de 14 à 21 jours.
Certains cas graves peuvent se produire chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l’exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications. Selon les épidémies observées sur le continent africain, le taux de létalité a pu varier énormément mais il est resté inférieur à 10%, principalement chez les jeunes enfants.
La transmission interhumaine peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d'objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient.
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