Le manque d’eau potable accélère la progression du choléra au Cameroun
Alors que le choléra vient de tuer des dizaines de Camerounais en quelques semaines, cette maladie pourrait faire encore plus de ravages dans les prochains jours.
Le Cameroun a soif. Selon le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï, la flambée du choléra s'explique notamment par le manque d'eau.
Une situation qui aurait poussé les populations à s'abreuver à des sources d'eau non potables. Pour contrer ce phénomène, "nous avons exigé que certains puits soient fermés et qu’en retour Camwater (société chargé du service public de l'eau potable et de l'assainissement au Cameroun) puisse fournir de l’eau", assure Bernard Okalia Bilaï.
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Camwater se dédouane
Dans la foulée, la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) a annoncé le déploiement sur place de camions-citernes remplis d’eau. La société, qui tient à se dédouaner, précise que "la plupart des zones gravement touchées tel qu’indiquées par la Délégation Régionale de la Santé Publique ne sont pas couvertes par le réseau Camwater, et celles qui le sont se raccordent se raccordent à d’autres réseaux d’eau tels que les systèmes d’eau communautaires de Limbe, Buea, Tiko…".
Une réaction qui a poussé la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) à sortir de ses gonds : “la Camwater fait dans la récupération en déployant des camions-citernes d'eau dans les zones où sévit actuellement le choléra. Pourtant, depuis plusieurs semaines, des plaintes des ménages relataient la pénurie en eau potable“. Pour rappel, 29 Camerounais sont morts en moins d'une semaine des suites du choléra. Une opération de vaccination massive contre le choléra est prévue pour le 8 avril.
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