La rareté de l'eau menace la santé de millions d'Africains
Alors que le 9e Forum mondial de l'eau se tient actuellement à Dakar, il est urgent de protéger ce bien précieux en tout temps.
C'est un bien précieux et rare. Un demi-milliard d’Africains n’ont toujours pas un accès sécurisé à l’eau, selon les dernières données de l’Université des Nations Unies publiées, ce 22 mars, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau.
C'est la #JournéeMondialeDelEau.
— OMS Afrique (@OMS_Afrique) March 22, 2022
L'#eau💧 est cruciale pour la santé et le bien-être ! L'accès à l'eau potable & à l'hygiène et à l'assainissement de base est un droit, pas un privilège. pic.twitter.com/SYY8bACv8t
Si le 6e objectif de développement durable (ODD) de l’Organisation des nations une (ONU) prévoit l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2030, il reste encore beaucoup à faire en Afrique. Selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement 30% des populations d'Afrique subsaharienne ont accès à une eau potable gérée en toute sécurité. Et d'après le Fonds mondial pour la nature (WWF), 14 pays d’Afrique pâtissent déjà d’une raréfaction de leurs ressources en eau, et on estime que 11 autres pays devraient connaître le même sort d'ici 2025.
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Manque d'infrastructures
Pourtant, le continent africain dispose de ressources en eau renouvelables abondantes estimées à plus de 5 400 milliards de m3 par an. Dotés de 17 grands fleuves et 160 lacs, on aurait même pu imaginer qu'il puisse s'approcher de l'autosuffisance. Mais le manque d'infrastructures et la crise climatique affectent de plus en plus les populations rurales.
Si l'accès à l'eau n'est généralement pas à l'origine directe d'un conflit armé, l'absence d'institutions ou de mécanismes capables d'arbitrer les tensions et de gérer équitablement les ressources en eau peut contribuer à façonner la dynamique de la violence et altérer profondément le tissu social. Dans la région du Sahel, la dégradation et la raréfaction des ressources, aggravées par les chocs climatiques, génèrent des tensions entre les communautés autour de l'accès aux points d'eau ainsi qu'aux terres agricoles et aux pâturages.
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La faiblesse voire l'absence d'investissements publics dans les infrastructures essentielles contribue fortement à entretenir des disparités flagrantes et des tensions dangereuses entre des communautés. Pour apaiser ou même prévenir ces tensions, le traitement et la distribution de l'eau dans des pays fortement touchés à la fois par le changement climatique et par un conflit armé devraient être considérés comme des priorités. Plus que jamais.
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