Le Gabon est à court de médicaments antirétroviraux
Depuis quelques mois, les personnes vivant avec le VIH font face à une pénurie d’antirétroviraux au Gabon.
Le SARS-CoV-2 n’est pas le seul virus meurtrier. Au Gabon, le VIH reste un fléau. Si de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années, le pays est souvent confronté à des ruptures de stock répétitives pour les antirétroviraux (ARV), les tests de dépistage du VIH et les préservatifs. Une situation qui serait liée à "la faible qualité de la planification des besoins, de l’organisation de toute la chaîne d’approvisionnement et de gestion des intrants en particulier des antirétroviraux, et l’insuffisance des fonds au moment opportun", Françoise Ndayishimiye, directrice de l’ONUSIDA au Gabon.
Depuis le début de l'année, les 46.000 personnes vivant avec le VIH (PVVH) ont du mal à accéder aux ARV. Face à cette situation, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a assuré que de nouveaux stocks des traitements contre le maladie devraient arriver dans les prochains jours.
Le Bactrim 960mg ne séduit pas
En attendant, les autorités sanitaires encouragent les PVVH à prendre du Bactrim 960mg pour éviter les maladies opportunistes. Cet antibiotique est généralement indiqué en cas d'infection bactérienne, notamment respiratoire, ORL, digestive, urinaire ou de la prostate. Mais pour les malades, hors de question d'en prendre en remplacement des ARV, vu sa forte dose.
"Quand on a un taux de CD4 qui est à 500, on ne peut pas prendre le Bactrim 960 mg car il est en dessous de 500 de CD4. Maintenant, les médecins nous recommandent de prendre ce médicament. Mais ces mêmes médecins nous disaient, avant la pénurie, que trop de Bactrim 960 peut détruire le foie et les reins. C'est pour ça que nous, malades du VIH, avons décidé de ne pas prendre ce médicament qui serait nocif pour notre santé", explique une personne sous traitement à nos confrères de SciDev.
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