Le Covid-19 complique l’élimination d’une forme mortelle de méningite en Afrique
Des campagnes de vaccination contre la méningite ciblant plus de 50 millions d’enfants ont été retardées par la pandémie de Covid-19 en Afrique. Le continent s'expose à un risque accru de flambées épidémiques de méningite de type A.
La course contre la montre contre la méningite est lancée. Si l’OMS et ses partenaires multiplient leurs efforts pour en finir avec les flambées de méningite bactérienne d’ici à 2030, la pandémie les pousse à revoir leur ambition à la baisse. Car depuis l'apparition du Covid-19 en Afrique, les services de prévention et de contrôle de la méningite ont été gravement perturbés.
Selon l'agence onusienne, les activités de lutte contre la méningite avaient diminué de 50% en 2020 par rapport à 2019, avec une légère amélioration en 2021. Le Bénin, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Nigéria et le Togo ont différé leurs campagnes d’administration du vaccin MenAfriVac, qui visent à protéger un total de 50 millions d’enfants de moins de 12 ans contre la méningite de type A.
Historiquement, la méningite de type A était la cause la plus importante des épidémies de méningite en Afrique. Cependant, en 2010, l’Afrique a commencé à vaincre la méningite de type A lorsqu’un vaccin efficace, le MenAfriVac, a été mis au point et déployé.
95% des malades survivent
Alors que la méningite de type A représentait 90 % des cas et des décès avant 2010, aucun nouveau cas n’a été notifié depuis 2017. Si bien qu'aujourd'hui, 95% des malades peuvent survivre à la maladie, contre seulement 50% en 2004.
Bien qu’aucun cas de méningite de type A n’a été notifié en Afrique au cours des cinq dernières années, des flambées épidémiques continuent de se produire et sont causées par d’autres types de bactéries méningococciques. En 2019, plus de 140.000 personnes sont décédées à cause de la méningite, tous types confondus, sur le sol africain.
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