Le Cameroun fait la guerre aux hépatites virales
Entre sensibilisation, réduction des coûts des traitements, recherche de solutions curatives et mise en place d’un plan stratégique de lutte étalé sur 4 ans, le Cameroun multiplie ses efforts pour lutter contre les hépatites virales.
La guerre est déclarée ! Alors que les hépatites virales font des ravages au Cameroun, les autorités sanitaires s'activent avec différentes stratégies de lutte contre ces différentes inflammations du foie qui sont généralement provoquées par une infection. Cette dernière est causée par un virus que l'on appelle A, B, C, D et E. Au Cameroun, ce sont les hépatites B et C qui sont les plus fréquentes et les plus mortelles.
Même si le pays vit toujours à l'heure du Covid, les autorités sanitaires ont récemment présenté le plan stratégique national 2020-2024 à Yaoundé. Un nouveau programme de lutte qui intervient quelques semaines après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ait appelé tous les pays "à œuvrer ensemble pour éliminer l’hépatite virale en tant problème de santé publique d’ici à 2030".
10.000 morts par an !
A l'heure où près de 80% de la population ne connait pas les hépatites virales, selon un responsable de l'ONG SOS Hépatites Cameroun, le nouveau plan stratégique national mise sur des campagnes de sensibilisation et l'amélioration de la surveillance épidémiologique. Le secrétaire général du ministère de la Santé, Louis Richard Njock, explique que “ce document stratégique cadrera toutes les actions de la réponse contre les hépatites virales au Cameroun afin de permettre à chacun et à tous de suivre les mêmes objectifs malgré la pluralité d’acteurs et la diversité de la typologie des interventions“.
Selon les dernières statistiques officielles, les hépatites virales sont responsables de la mort d'au moins 10.000 Camerounais.e.s par an. A ce jour, le coût du dépistage et l'accès au traitement constituent un frein dans la prise en charge des personnes atteintes d'une hépatite. "Malgré la baisse relativement importante du coût du médicament, la prise en charge n’est pas encore accessible à beaucoup de personnes", confirme le Dr Hubert Leundji, hépatalogue et secrétaire général de l'ONG SOS Hépatites Cameroun. Jusqu'à quand ?
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