Le Cameroun dévoile ses nouvelles armes contre les faux médicaments
Le ministre camerounais de la Santé a dévoilé une nouvelle stratégie pour en finir avec le trafic de faux médicaments.
Lutter plus efficacement contre le phénomène des faux médicaments. C’est l’objectif annoncé des autorités sanitaires camerounaises qui veulent en finir avec un fléau qui concerne une bonne partie des produits médicamenteux qui circulent dans le pays. L’Ordre National des Pharmaciens révélait, il y a quelques semaines, que 50% des médicaments disponibles au Cameroun sont frelatés, falsifiés et/ou sous-dosés.
Vendus généralement dans la rue, ces faux médicaments peuvent être à l'origine de gros problèmes de santé. Au Cameroun, ils sont responsables de certaines maladies graves, comme l'insuffisance rénale ou hépatique. Au grand désarroi du ministère de la Santé qui a longtemps multiplié les campagnes de sensibilisation. En vain.
Sept axes contre les médicaments de la rue
A l'occasion de la journée africaine de lutte contre le
faux médicament, le ministre Malachie Manaouda a présenté sa nouvelle stratégie contre les faux médicaments. Celle-ci se base sur sept axes, à savoir :
1) l’élaboration
d’un plan national multisectoriel de lutte contre le faux médicament et le
trafic illicite des produit pharmaceutiques
2) l'amélioration de façon continue la disponibilité et l’accessibilité du médicament de qualité pour répondre aux besoins des usagers
3) le renforcement du Système national d’approvisionnement en médicaments (Syname) à travers l’extension du réseau de distribution des médicaments et la promotion du médicament essentiel générique aux coûts plus accessibles
4) la poursuite de la sensibilisation et de l’information des populations sur les méfaits de la consommation des médicaments d’origine et de qualité non contrôlées et sur l’illusion “moins cher“ entretenue autour du médicament de la rue
5) la réglementation et la cadrage de la distribution des produits pharmaceutiques par la définition claire du médicament et des exigences qu’il impose
6) le développement d’un système d’assurance qualité pour garantir les médicaments du circuit licite de distribution à travers l’obligation de l’homologation des médicaments avant leur mise sur le marché
7) les opérations de saisie et de destruction des médicaments de la rue suivies de poursuites judiciaires contre les acteurs de ce trafic ou la fermeture des établissements clandestins
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