La variole du singe continue de sévir en RD Congo

Mi-décembre, les autorités de la province du Maniema ont déclaré une épidémie de variole du singe. Depuis, elles multiplient leurs efforts pour limiter la propagation de cette terrible maladie.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
La variole du singe fait son retour en RD Congo
La variole du singe fait son retour en RD Congo

A l'ombre du Covid-19 et du choléra, d'autres maladies tuent en République démocratique du Congo (RDC). C'est notamment le cas de la variole du singe qui gagne du terrain, dans l'est du pays, depuis décembre dernier. A ce stade, la zone de santé de Tunda, dans la province de Maniema, a déjà notifié 191 cas dont 24 décès.

Cette zoonose virale rare que l’on observe principalement dans les zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides, inquiète aujourd'hui les autorités. Car il n’existe pas de traitement spécifique ni de vaccin, même si la vaccination antivariolique s’est avérée très efficace pour prévenir également la variole du singe qu'on appelle aussi "orthopoxvirose simienne". 

Pourtant, ce n'est pas la première fois que cette zoonose sévit en RDC. L'an dernier; près de 5.000 cas suspects d'orthopoxvirose simienne ont été signalés, dont au moins 171 décès, dans 17 des 26 provinces du pays. 

Les jeunes, les grandes victimes

La variole du singe se caractérise par de la fièvre, des courbatures et le gonflement des ganglions lymphatiques. Elle est aussi identifiable par des lésions qu'elle provoque sur la peau. Rassurez-vous, la variole du singe guérit en général spontanément et les symptômes durent de 14 à 21 jours. Mais attention aux jeunes enfants qui sont les grandes victimes de cette maladie. Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), "le taux de létalité lors des flambées s’est établi entre 1% et 10%".

La variole du singe se transmet principalement à l’être humain à partir de divers animaux sauvages. Et elle peut, dans certains cas, se transmettre d'homme à homme. La consommation de viande d’animaux infectés pas suffisamment cuite est, selon l'agence onusienne, un facteur de risque possible.

Depuis 1970, des cas humains d’orthopoxvirose simienne ont été signalés dans 10 pays africains, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, le Cameroun, la République centrafricaine, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, le Gabon et le Soudan du Sud.

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