La santé mentale des Sénégalais a pâti du Covid-19
Comme de nombreux pays du monde, en raison de la pandémie de Covid-19, le Sénégal a enregistré une "hausse de l’activité psychiatrique" dans ses hôpitaux en 2021.
Le Covid-19 a causé beaucoup de traumatismes aux Sénégalais. Si plus de 88.000 cas de coronavirus ont été recensés dans le pays, la pandémie y a emporté, depuis le début, près de 2.000 personnes. Et l'état psychologique des habitants en a fait les frais.
Pour preuve, le rapport sur la santé mentale du Sénégal de 2021 a montré un accroissement de la demande de soins psychiatriques avec 66.925 consultations et 6.086 hospitalisations, a relevé Alphonse Thiaw, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
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Augmentation du budget de la santé mentale
Présidant la 30e édition de la Journée mondiale de la santé mentale au centre psychiatrique Dalal Xel de Thiès, il souligne que la "hausse de l’activité psychiatrique" enregistrée dans le monde, et liée à la pandémie de Covid-19, avait poussé son pays à augmenter graduellement le budget alloué à la santé mentale.
Ainsi, entre 2020 et 2021, le ministère de la Santé a recruté sept psychiatres avant de renforcer les offres de consultations psychiatriques dans les régions de Sédhiou (sud) et Diourbel (centre). Aujourd’hui, 11 des 14 régions du Sénégal disposent d’une structure psychiatrique, a affirmé Alphonse Thiaw, précisant que cette prise en charge s’appuie sur la famille et les spécificités culturelles sénégalaises, à travers le développement d’un réseau communautaire pour la santé mentale.
Vers une meilleure prise en charge ?
Le Sénégal ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans l’accompagnement des personnes à l'état psychologique fragile. En effet, le Réseau de promotion de la santé mentale au Sénégal (REPOSAMS) envisage d’implanter des centres d’accueil pour leur prise en charge psychosociale. Il trouve "insuffisant" le nombre de 43 établissements psychiatres se trouvant dans le pays. "Bientôt, vous verrez ces centres de recasement et de socialisation, qui vont émerger partout sur le territoire national", a annoncé le coordonnateur du REPOSAMS, Abdoulaye Guèye.
Les acteurs communautaires contribuant jusque-là à la prévention, par la sensibilisation, disent vouloir "insister sur l’accompagnement psychosocial" des patients, à présent. "C’est un programme (…) qui nécessite des structures de prise en charge psychosociale", a dit Abdoulaye Guèye en présence d’experts et de médecins.
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