L’OMS veut éliminer le cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus tue plus de 310.000 personnes chaque année. Et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met les bouchées doubles pour l’éradiquer.
Le cancer du col de l’utérus fait des ravages en Afrique. C’est en effet sur notre continent que l’on retrouve 19 des 20 pays les plus touchés par la maladie dans le monde. Selon l’OMS, ce cancer qui est causé essentiellement par le virus du papillome humain (VPH), a tué plus de 310.000 femmes en 2018 dans le monde.
Il "représente chaque année 22% de tous les cancers féminins et 12% de tous les cancers nouvellement diagnostiqués chez les hommes et les femmes". Un chiffre inquiétant quand on sait que le cancer du col de l'utérus est l'un des types de cancer les plus faciles à dépister et à guérir, grâce à la vaccination et au traitement. "Avec des taux de cancer du col de l'utérus jusqu'à six fois plus élevés en Afrique qu'en Amérique du Nord, force est de constater que la maladie est inéquitable", avertit la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS en Afrique.
Diagnostic tardif, risque maximum
Alors que la plupart des pays d’Afrique subsaharienne concentrent leurs efforts sur la lutte contre les maladies infectieuses telles que le sida, la tuberculose ou le paludisme, le cancer du col de l’utérus ne fait pas encore partie de leur priorité en matière de santé publique. Pourtant, d’après l’Atlas du cancer, on a autant de chances de développer un cancer que d’en mourir. “La majorité des patients sont diagnostiqués lorsque leur cancer se trouve déjà à un stade avancé et qu’une issue positive est devenue moins plausible, même dans les pays où le traitement est pourtant disponible et d’un coût abordable", détaille la directrice générale de l'OMS.
D’où l’intérêt de se faire diagnostiquer rapidement et de consulter souvent un médecin. C’est même sans doute la seule solution pour que le cancer du col de l’utérus appartienne... au passé.
Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !